COUVENT SAINT-JACQUES

Après plusieurs années de travaux de restauration, une communauté de sœurs, les moniales de l’unité d’Antioche, y réside depuis janvier 2000. Demander à rencontrer la sœur française qui se fera un plaisir de vous faire la visite de ce lieu émouvant marqué par l’histoire.

La visite commence d’abord par la pièce la plus ancienne. D’après la datation du bois sur la porte (du genévrier), cette pièce remonterait à plus de 2 000 ans. En fait, ce sanctuaire chrétien fut d’abord un temple païen dédié à la lune.

On passe ensuite par une petite porte assez basse pour entrer dans l’église qui serait l’une des plus anciennes de Syrie. Son abside semi-circulaire était à deux étages. A l’intérieur, petit à petit, après restauration, les fresques sont restituées. A gauche se trouvait un moulin. On entre dans la nef unique portée par deux arcs en pierre. Le sol datant du Moyen Age a été restauré.

Sur les murs, des fresques en morceaux relatant la vie du Christ sont visibles. A l’extérieur, le bas de la tour est d’époque romaine. Le restant a été rénové à l’identique. Elle fut très certainement une tour de guet. Enfin, dernière curiosité, la crypte, qui fut un lieu de refuge pendant les massacres du XIII^e siècle sous Baïbar et du XIX^e siècle sous les Ottomans. Selon la légende, deux survivants du massacre perpétué au XIX^e siècle se seraient échappés par un tunnel menant vers l’église Saint-Nicolas aujourd’hui la Grande Mosquée.

Pour conclure le tour de Qara, marquer un arrêt à la Grande Mosquée (Jaamea al-Kabir). Descendre la rue principale sur 300 m à partir de l’église, puis tourner à droite. Il s’agit en fait d’une ancienne cathédrale transformée en mosquée.

La façade témoigne d’ailleurs des origines byzantines de l’édifice.

Se déchausser avant d’entrer, les femmes doivent revêtir un voile. Bon exemple de mosquée modeste de petite ville, remplie de tapis. Des chapiteaux antiques décorent les deux mihrab.