SAINT-SIMÉON
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On doit à l’évêque Théodoret de Cyr la biographie du saint. Né en 389 à Sis, entre Cilicie et Syrie, le jeune Siméon est bouleversé par les paroles de l’Evangile. Il fréquente alors une retraite d’ascètes de sa région, puis se rend au monastère de Teleda où il passe dix ans de son existence à combattre le Mal.
Persévérant dans cette voie, il rejoint le monastère de Telanissos (l’actuelle Deir Samaan) où il reste reclus trois ans. Mais l’anachorète en veut toujours plus. Il décide de s’isoler sur la colline voisine dans un espace restreint qu’il définit par un enclos. La renommée de cet ascète commence à dépasser le cadre de Telanissos. On vient de loin pour recueillir ses bénédictions. C’est alors qu’il conçoit le projet de s’installer en permanence au sommet d’une colonne. A douze mètres de hauteur, il prêche à des foules toujours plus nombreuses et s’assure une grande renommée auprès des Bédouins dont certains se convertissent au christianisme. Pour la protéger des assauts des pèlerins, la colonne est même rehaussée à une hauteur de seize mètres et entourée de balustrades.
Cette forme d’ascèse nouvelle va se répandre en Orient. Le stylite (du grec stûlos qui signifie « colonne ») va faire école en particulier dans les Villes mortes. A la différence des premiers moines qui, en Egypte au IVe siècle, se retiraient du monde en s’installant dans le désert (saint Antoine fut le premier d’entre eux), les stylites syriens, sur le modèle de saint Benoît et saint Basile, gardent le contact avec la population qu’ils exhortent à la foi. Atarib est un autre ermite de la région, retiré non loin de Bab al-Hawa.
Durant quarante ans, saint Siméon prêchera du sommet de sa colonne par tous les temps. A sa mort, en 459, sa dépouille est transférée dans l’église de Constantin à Antioche, puis à Constantinople. En 476, sans doute sous l’impulsion de l’empereur byzantin Zénon, un martyrium est fondé – une construction monumentale dont on admire aujourd’hui les vestiges.
Quatorze années de travaux sont nécessaires, les architectes viennent des alentours ; on va chercher des bras jusqu’à Antioche. Le centre de pèlerinage étendu à Deir Samaan fonctionna jusqu’au XIe siècle. Il fut même restauré lors de la reconquête byzantine du Xe siècle avant de péricliter définitivement avec l’ensemble du massif.
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Avis des membres sur SAINT-SIMÉON
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