CHÂTEAU
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Dépassé l’étonnant fossé est, on se dirige vers l’entrée du château qui se situe aujourd’hui sur une des tours sud. On l’atteint par une rampe en pente douce qui longe trois des tours de l’enceinte croisée, au bel appareil à bossage. Le bastion franchi, on longe de nouveau ces trois tours de l’intérieur, pour parvenir à une cour récemment nettoyée et aménagée. Cette cour dessert les principales constructions franques : écuries, donjon et poterne. Cette dernière, entourée de deux tours, possédait un pont-levis reposant sur le monolithe du fossé.
Face à l’entrée principale, on découvre les constructions arabes : une mosquée et un hammam ainsi qu’une citerne aux proportions impressionnantes (10 m de profondeur sur 32 m de longueur).
Fossé. Le fossé que l’on emprunte à l’arrivée est particulièrement spectaculaire. Creusé à même le roc sur une longueur de 156 m, il permit de couper le château du plateau qui continue vers l’est et de parfaire ainsi la défense du site. Seule une aiguille qui soutient le pont-levis fut épargnée par les croisés. Monumentale, elle forme un curieux monolithe de 28 m de hauteur. On imagine mal, à l’ère des tunneliers et des explosifs, ce que devait représenter un tel percement au XIIe siècle. Près du parking, on remarque, à flanc d’enceinte, une vaste salle probablement utilisée comme prison et, en face, les vestiges d’une écurie identifiable aux attaches pour montures percées à même la paroi.
Le fort byzantin, à l’état de ruine, ne se visite pas. En le contournant, on parvient à une boutique installée dans une ancienne défense franque à deux étages. De là, on peut atteindre la cour basse. C’est de la ville basse que les troupes de Saladin purent pénétrer dans la citadelle. En se dirigeant vers la sortie, on passe devant une chapelle byzantine.
Ecuries. Une salle presque carrée, de 32 m de côté, composée de cinq nefs définies par quatre rangées de piliers, constituait les écuries de la forteresse. Elles étaient pourvues d’abreuvoirs. Le flanc sud de la salle est équipé d’une citerne que l’on atteint par une des tours de l’enceinte.
Donjon. Franchissant le seuil, on parvient à une vaste salle au centre de laquelle un imposant pilier central carré supporte un plafond en voûte d’arêtes. Des archères atténuent faiblement l’obscurité des lieux. La même disposition se retrouve à l’étage, que l’on atteint par un escalier sur le côté nord. L’accès à la terrasse, par le même escalier obscur et raide, permet de jouir d’une vue admirable du haut des 24 m du donjon. On reconnaît à ses pieds deux des anciennes murailles byzantines qui barrent la cour.
C’est de ce même donjon que les croisés vaincus ont pu partir libres, moyennant une rançon fixée à 10 dinars pour les hommes, 5 dinars pour les femmes et 2 dinars pour les enfants.
Mosquée et hammam. Contrairement aux autres forteresses croisées prises par les musulmans (Marqab, Krak des Chevaliers), la mosquée ne fut pas installée dans une chapelle désaffectée. Datée de la période du sultan Qalaoun par la mention portée sur la porte basse du puissant minaret carré, elle complétait un ensemble d’édifices dont un palais. Ce dernier possède une entrée composée de trois niches sphériques à mouqarnas, et une plate-bande à décor d’entrelacs géométriques. Le palais était équipé d’un hammam aujourd’hui restauré. Une cour centrale, composée de quatre iwan (salle voûtée quadrangulaire grande ouverte sur la cour de certaines mosquées) avec fontaine centrale, desservait des salles de bains, qui possèdent toujours leurs canalisations ainsi que de belles plaques de marbre multicolores.
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