Guide de voyage Gangi

Gangi, ville médiévale de 7 500 habitants, s’élève sur le mont Marone. Toutes ses maisons furent construites en gradin à cause de la forte inclinaison du sol, mais même si la côte est rude, il faut monter dans le bourg. D’abord pour ses vieux palais, mais surtout pour un tableau, Le Jugement universel, considéré comme le chef-d’œuvre d’Andrea da Salerno, que l’on peut voir dans l’église-mère. Tous les ans, lors du deuxième dimanche du mois d’août, est organisée la fête de l’épi. Toute la ville est alors décorée d’épis de blé pour l’occasion. Cette fête traditionnelle se perpétue depuis des siècles. Les origines remonteraient au culte grec de Déméter (la déesse de l'agriculture et des moissons). Elle est à l'image de la vie rurale qui existe dans la région.Salerno, ce grand peintre de la Renaissance n’est pas le seul artiste à être né à Gangi. Gasparo Vazzano, qui a laissé beaucoup d’œuvres dans les églises de Sicile, était également un enfant du pays. Tous deux étaient d’ailleurs surnommés « les boiteux de Gangi » (pour l’explication, demandez aux Ganginois, bon prétexte pour entamer la conversation).C'est à Gangi qu'a eu lieu en 1926 un des plus gros coups de filet du siècle dans le milieu de la pègre. Près de 400 mafieux ont été arrêtés après un siège du village et de ses alentours opéré par 800 policiers (si, si...), qui ont capturé les fuyards qui avaient pris soin de creuser des tunnels labyrinthiques.