MONASTÈRE AGIOS IOANNIS LAMPADISTIS
Fait partie des dix églises peintes du Troodos inscrites au patrimoine mondial. Abrite trois églises réunies sous un même toit.
Ce superbe monastère orthodoxe grec (Μονή Αγίου Ιωάννου του Λαμπαδιστού/Moni Agiou Ioannou tou Lampadistou) abrite une communauté de moines et fait partie du groupe des dix églises peintes du Troodos inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. Dédié au saint local Ioannis Lampadistis (« Jean l’Illuminateur »), le complexe a été construit entre le XIe et le XVIIIe siècle. Il a pour particularité de posséder trois églises réunies sous la même imposante charpente en bois et reliées par un narthex du XVe siècle. La plus ancienne, au sud, est l’église Agios Heraklidios. Bâtie au XIe siècle, elle est dédiée à saint Héraclide de Chypre, premier évêque de Tamasos (63 km au nord-est), au Ve siècle. Elle conserve le plus vieux tampon (iconostase) en bois sculpté de l’île, orné des symboles héraldiques de Byzance (aigle bicéphale) et des Lusignan (lion). Au centre, l’église Agios Ioannis Lampadistis fut ajoutée en 1731. Elle contient le crâne et le tombeau du XIIe siècle du saint « illuminateur ». Enfin, au nord, se trouve la chapelle Akathistos Ymnos du XIIIe siècle. Si elle est dédiée à l’Hymne acathiste, une prière à la Vierge de tradition byzantine, il s’agit d’un ancien lieu de culte catholique. Cette chapelle témoigne à la fois de la domination des Latins sur Chypre, mais aussi des liens étroits entre communautés à cette période.
Fresques, musée et boutique. Pour ce qui est des fresques, le narthex conserve son décor peint par un artiste byzantin réfugié ici après la chute de Constantinople, en 1453 : miracles du Christ, portrait des donateurs… L’église Agios Heraklidios renferme, elle, quelques fragments des XIe et XIIe siècles dans l’abside, une belle scène du XIIIe siècle (l’Entrée à Jérusalem) et d’autres exécutées au XVIe siècle. La chapelle Akathistos Ymnos possède pour sa part le programme italo-byzantin le plus complet et le mieux préservé à Chypre. Peint au XIVe siècle, il est composé d’un cycle illustrant les 24 « stances » (phrases) de l’Hymne acathiste : de l’Annonciation à la Vierge protectrice de l’Église en passant par la Nativité, avec notamment une élégante scène de l’Adoration des mages. Le peintre, sans doute formé en Italie, reprend les codes byzantins, mais intègre certaines innovations de la Renaissance italienne, en particulier un sens des perspectives. Par ailleurs, le monastère possède un musée avec des icônes des XIIe-XVIe siècles ainsi qu’une boutique où sont vendues des icônes peintes par les moines.
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Avis des membres sur MONASTÈRE AGIOS IOANNIS LAMPADISTIS
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