ÉGLISE AGIOS NIKOLAOS TIS STEGIS
Fait partie des dix églises peintes du Troodos inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. Fresques du XI au XVII siècle.
L’église orthodoxe grecque de « Saint-Nicolas-du-Toit » (Ιερός Ναός Αγίου Νικολάου της Στέγης/Ieros Naos Agiou Nikolaou tis Stegis) se présente sous la forme d’une humble bergerie. Mais elle possède des fresques du XIe au XVIIe siècle et compte parmi les plus précieuses des dix églises peintes du Troodos inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. Perchée à 800 m d’altitude, à côté de la source de la rivière Karkotis, d’une boutique de souvenirs, d’un parking et du terrain de football du hameau d’Agios Nikolaos, au sein de la commune de Kakopetria, elle appartenait à un monastère fondé au XIe siècle qui fut actif jusqu’au XIXe siècle. Dédiée à saint Nicolas, l’église doit son épithète à sa toiture en tuiles de bois qui fut ajoutée au début du XIIe siècle pour protéger l’édifice des intempéries. Cette couverture dissimule un autre toit et un dôme. Et, à l’intérieur, six siècles de peintures murales éclatent de mille couleurs malgré l’obscurité.
« Manière chypriote ». Si peu de fresques originelles du XIe siècle ont été conservées, celles des XIIe et XIIIe siècles sont tout à fait remarquables. Elles témoignent de la maniera cypria (« manière chypriote »), expression artistique mêlant les influences latines et byzantines qui s’est développée avec l’arrivée des croisés et chrétiens du Proche-Orient suite à l'échec de la deuxième croisade (1147-1149). Elles furent financées par la puissante famille franque des Ravendel, qui compta plusieurs seigneurs de la forteresse de Maraclée, sur le la côte syrienne, jusqu’en 1265 ou 1271. Parmi les fresques du XIIe siècle, notez la Parousie (concept qui désigne à la fois la présence invisible du Christ et son retour annoncé à la fin des temps) dans le narthex, et la Présentation de Marie au Temple dans la partie sud-ouest de la nef. Du XIIIe siècle, l’église conserve les scènes de la Crucifixion, de la Résurrection et des Myrophores (Marie-Madeleine et les porteuses d’onguents découvrant la tombe vide du Christ) reparties entre le narthex et la nef. Les fresques du XIVe siècle ont disparu lors de la transformation de la façade du bâtiment. Et parmi celles ajoutées en 1633 subsiste celle des apôtres Pierre et Paul. Par ailleurs, à Nicosie, le Musée byzantin conserve plusieurs icônes provenant de l’église. Parmi elles, la plus ancienne et la plus étonnante est celle de saint Nicolas datant du XIIIe siècle et figurant trois membres de la famille Ravendel agenouillés en prière au pied du saint.
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