CATHÉDRALE

Située à l'intérieur de la citadelle, dédiée à Notre-Dame de l’Assomption et gardée par deux canons symbolisant la puissance de l’Église, elle fut construite entre 1697 et 1711. Lors de son édification, l’argent venant à manquer, le dôme initialement prévu se trouva remplacé par un toit plat, avec une fort curieuse fausse coupole peinte en trompe l’œil, réalisée par le maître sicilien Antonio Manuele. De belle proportion, Notre-Dame-de-l’Assomption est bâtie d’après les plans de l’architecte italien Lorenzo Gafà. A l’instar de celui de la co-cathédrale de La Valette, son sol est pavé de tombes en marbre d’évêques et de prêtres. Vous remarquerez une Vierge qui fait penser à une poupée de cire et un Christ portant sa croix. Ces peintures d'inspiration naïve sont exécutées dans la plus pure tradition des peintures religieuses maltaises. Le baptistère est en onyx, un matériau rare et pourtant local puisqu’il provient de Gozo. Chaque année, le 15 août, la statue de la Vierge Marie sort de la cathédrale et, portée par une dizaine d’hommes, fait le tour de Victoria. C'est alors qu'on rouvre la porte centrale datant de 1956 (désormais murée depuis que la porte originelle à sa droite a été réhabilitée pendant la rénovation, condition sine qua none à l'inscription de la citadelle à l'Unesco) pour laisser passer exceptionnellement la statue monumentale. La basilique Saint-Georges n’étant pas en reste, les deux processions défilent en portant chacune leur statue à travers les rues de la ville. Cette pieuse compétition donne parfois lieu à des débordements à la fois comiques et dramatiques. Une année, à la veille de la procession, les ailes de la statue de Saint-Georges furent volées, et l’on ne retrouva ni les ailes ni le voleur. Vingt ans après, on en parle encore.

Le musée. Outre sa collection d’art religieux, le musée expose un fiacre et des pierres qui faisaient partie du trésor de la cathédrale. Vous pourrez y voir également des toiles de peintres célèbres à Malte, comme Giuseppe Hyzler et Michele Busetti, des vêtements sacerdotaux, ainsi que des objets de culte en or ou en argent.

Les anciennes cloches de la cathédrale sont exposées dans une niche située dans Mdina Door Street (la rue qui mène au Craft Center). Elles sont au nombre de cinq, alignées bien sagement par ordre de grandeur. Un petit panneau vous indique leur date de fabrication (1639 pour la plus ancienne), le nom de la personne qui les a fondues, les notes qu’elles jouent (ré, fa, la, ré dièse, la dièse), leur diamètre (de 735 à 1 472 mm) et leur poids (de 400 à 2 000 kg).