B - LE MUR LATERAL DROIT : LA VIE DE JESUS

Pour une lecture logique, on part du chœur pour revenir vers la porte principale.

Le Baptême de Jésus. Peint par Le Pérugin. La scène principale est représentée au centre : Jésus est baptisé dans les eaux du Jourdain par son cousin, Jean le Précurseur, vêtu d’une peau de bête. L’Esprit Saint, symbolisé par une colombe, descend alors sur lui, sous le regard de Dieu le Père inséré dans un cercle représentant la perfection. A droite, Jésus est un peu au-dessus d’un groupe qui l’écoute prêcher. A droite, c’est Jean Baptiste qui annonce que ce n’est pas lui qu’il faut entendre, mais « Celui qui vient ».

Les Tentations de Jésus. Peint par Sandro Botticelli. Le Christ apparaît quatre fois sur cette fresque et est symbolisé par une cinquième scène. En haut, à gauche, Satan déguisé en religieux cherche à tenter Jésus. Ayant échoué, il se retrouve au milieu, sur le temple de Jérusalem représenté sous la forme d’un hôpital que le pape venait de faire construire. Ayant de nouveau échoué, il emmène Jésus au sommet de la montagne, mais sa dernière tentative est un échec ; il se découvre et s’enfuit. Conforté dans sa pureté par les anges, Jésus apparaît maintenant à gauche. En premier plan, la représentation d’un sacrifice rituel, la figure d’un grand prêtre, sans doute Melchisédec, sont un symbole du Christ qui est prêtre, prophète et roi.

La Vocation des apôtres. Peint par Domenico Ghirlandajo. Le peintre a représenté Jésus choisissant deux fois des apôtres. En haut à gauche, il appelle Pierre et son frère André, de simples pêcheurs. Il leur donne sa bénédiction au premier plan, où l’on voit les apôtres à genoux. Ce sont les mêmes qu’il emmène à sa suite, et on les retrouve tous les trois sur la rive droite, parlant à Jean et à Jacob, qui suivent le Christ en laissant surpris leur père, Zébédée, qui en laisse échapper ses rames.

Le Sermon sur la montagne. Peint par Cosimo Rosselli. Jésus, au milieu, au fond, entouré des douze apôtres, descend de la montagne. Au premier plan, toujours accompagné de ses disciples qui, assis ou debout, écoutent son discours sur la montagne dans lequel il énonce les Béatitudes. La foule, à gauche, est émerveillée. De même, une autre foule, à droite, exprime son admiration lors de la guérison d’un lépreux que Jésus a aussi réalisée en descendant d’une montagne.

La Remise des clefs à Pierre. Peint par Le Pérugin et Luca Signorelli. La scène principale est une représentation qui n’existe pas véritablement dans les Evangiles. En effet, si c’est bien à Pierre qu’il dit vouloir fonder son Eglise et à qui il remet le pouvoir de lier et de délier, aucune clé n’a jamais été échangée dans les Ecritures. A gauche, on devine la scène qui oppose les pharisiens à Jésus, au cours de laquelle il répondra : « Rendez à César ce qui revient à César et à Dieu ce qui revient à Dieu. » Il échappe donc à ce qui est représenté à droite : la lapidation. A droite, le peintre a rendu un hommage à Giovanni de Dolci, architecte de la chapelle Sixtine, que l’ont voit avec une équerre à la main, en discussion avec Baccio Pontelli qui tient un compas, et qui a construit la chapelle.

La Cène. Peint par Cosimo Rosselli et Biagio di Antonio Tucci. Attablés, les douze apôtres partagent le pain et le vin que le Christ leur offre, en prémices du sacrifice de sa mort qu’il affrontera quelques heures plus tard. Les apôtres sont en discussion, sans doute évoquent-ils Pâques et l’agitation de Jérusalem. Tous sont du même côté de la table, Jean à sa gauche et Pierre à sa droite, sauf Judas, qui est en face de lui. Les nimbes sont alors significatifs : Jésus porte une auréole crucifère, les apôtres un disque doré et Judas un nimbe grisé sous l’action de Satan qui est représenté dans sa nuque. Les trois scènes en arrière-plan représentent la prière de Jésus à Gethsémani, l’arrestation du Christ et sa crucifixion sur le mont Golgotha, au milieu des deux larrons. Jean y soutient Marie, évanouie.