MUSEI CAPITOLINI
Musée consacré à la sculpture antique, étrusque, grecque et romaine, sur la place du Capitole, le plus vieux musée public du monde.
Le musée est installé dans les deux palais qui se font face sur la place du Capitole (Palazzo dei Conservatori et Palazzo Nuovo). Il est essentiellement consacré à la sculpture antique, étrusque, grecque et romaine, mais, dans sa partie pinacothèque, il présente également d’intéressantes œuvres Renaissance, maniéristes ou baroques. Les musées du Capitole furent créés en 1471, quand le pape Sixte IV donna au peuple romain un groupe de statues en bronze de grande valeur. Cela en fait, dans sa partie la plus ancienne, le plus vieux musée public du monde.
Appartamento dei Conservatori
D’origine antique, il fut transformé en 1570 par Giacomo Della Porta sur un projet de Michel-Ange. Dans la cour intérieure, des fragments de la statue colossale de Constantin, installée à son origine dans la basilique de Maxence au Forum romain. Ses dimensions sont exceptionnelles : tête 2,60 m, pieds 2 m.
Sala degli Orazi e dei Curiazi. La salle constituait les grands salons d’apparat de la commune de Rome. C’est là que, le 25 mars 1957, a été signé le traité de Rome, fondateur de l'Union européenne. Encadrées par une frise en marbre, les fresques qui donnent leurs noms à la salle représentent l'histoire des Horaces et des Curiaces. Elles sont l’œuvre du Cavalier d'Arpin à la fin du XVIe siècle. Regardez bien la statue du pape Urbain VIII, œuvre du Bernin et de ses élèves, et celle en bronze d’Innocent X, de l’Algarde, qui date du milieu du XVIIe siècle.
Sala dei Capitani. Ainsi nommée d'après les statues des généraux de l'Etat pontifical, Marcantonio Colonna et Alessandro Farnese, la salle est décorée d'un plafond à caissons historié provenant d'un palais du XVIe siècle. Aux murs, des peintures du XVIe siècle consacrées à l’histoire de la Rome républicaine.
Sala di Annibale. La seule salle du palais à avoir conservé ses proportions et sa décoration d'origine (début du XVIe siècle). Le décor de fresques reproduit des épisodes des guerres puniques.
Sala degli Arazzi. De grandes tapisseries (arazzi), œuvres d'un atelier romain du XVIIIe siècle, ont donné leur nom à la salle. Elles reproduisent des épisodes légendaires de la Rome antique, d'après les dessins d'importants artistes dont Rubens et Poussin.
Sala dei Trionfi. La frise du XVe siècle qui a donné son nom à la salle illustre le triomphe du général Lucius Emilius Paulus sur les Cimbres et les Teutons. Dans cette salle sont exposées deux œuvres célébrissimes : le Tireur d’épine, statue grecque de la période hellénistique (Ier siècle av. J.-C.), et le buste de Janus Brutus, un magnifique portrait en bronze du IIIe siècle av. J.-C.
Sala della Lupa. Arrêtez-vous devant l'emblème de la ville, la Louve du Capitole, la mater romanorum, la mère des Romains, un bronze ancien du Ve siècle av. J.-C., probablement étrusque, et qui était, à l’époque romaine, placé sur le Capitole. Les deux enfants qui tètent la louve, Romulus et Remus, ont été ajoutés par les frères Pollaiolo à la fin du XVe siècle. Les salles de cet étage rassemblent le résultat des fouilles effectuées dans les grandes villas de l’époque impériale, celle de mécènes en particulier, et l’on sait combien ces riches personnages étaient fins connaisseurs de l’art grec.
Sala delle Oche. Deux petites oies ont donné leur nom à la salle. Encadrées par une belle corniche dorée, elles font allusion à l'épisode des oies du Capitole qui sauvèrent Rome de l'invasion des Gaulois. Un buste en marbre de Michel-Ange et la Tête de Méduse sculptée par le Bernin sont les œuvres à voir ici.
Sala delle Aquile. La salle des aigles présente une belle décoration de grotesques (XVIe siècle) et un beau plafond à caissons.
Museo del Palazzo dei Conservatori
Sale Castellani. Trois salles qui rassemblent des objets retrouvés dans les principaux sites archéologiques de l'Etrurie, du Latium et de la Grande Grèce.
Sala degli Horti Lamiani. La salle tire son nom des horti, de somptueuses villas entourées de verdure aux alentours de Rome, fondées par le consul Lucio Elio Lamia en l'an 3 apr. J.-C. Redécouvertes à la fin du XIXe siècle, des sculptures y ont été mises au jour. La Venus à l'Esquilin, le Buste de Commode en Hercule et les deux Torses de Triton sont parmi les plus belles (toutes entre le Ier et le IIe siècle apr. J.-C.).
Exèdre de Marc-Aurèle. Là où se tenait un jardin dans l'Antiquité est conservée la statue équestre de Marc Aurèle, bel exemple de réalisme romain du IIe siècle apr. J.-C. que Michel-Ange avait fait transporter de la place du Latran à celle du Capitole.
Sale degli Horti di Mecenate e di Tauriani e Vettiani. C'est ici qu'on peut admirer la belle statue de Marsyas (IIe siècle apr. J.-C.), silène qui avait osé défier Apollon.
Pinacothèque
Elle contient une collection d’œuvres des XVe et XVIIIe siècles regroupées par écoles, genres et auteurs et classées chronologiquement.
A l’entrée on remarquera deux tableaux de marbre réalisés selon une technique particulière, dite de l’opus sectile, utilisée en Egypte à l’époque romaine. A voir plus particulièrement, le Baptême de Jésus du Titien (salle 3), ainsi qu'un Jeune saint Jean-Baptiste peint par le Caravage au début du XVIIe siècle et, à côté, toujours du Caravage, la fameuse toile appelée La Diseuse de bonne aventure. Enfin, la grande toile de Rubens représentant Romulus et Remus. Sont également représentés les très grands de l’époque : Simon Vouet, Piero da Cortona, Dominiquin le Guerchin ou Guido Reni.
Galleria Lapidaria - Tabularium
Pour relier entre eux le Palazzo dei Conservatori, le Palazzo Nuovo et le Palazzo Senatorio, une galerie souterraine fut réalisée en 1930 sous la place du Capitole. En la traversant on pourra y observer les vestiges d'habitations romaines du IIe s. apr. J.-C.
On débouche ensuite sur les galeries du Tabularium, où étaient conservées les archives de la ville (tabulae) au Ier siècle av. J.-C., transformées au cours des siècles en entrepôt et en prison. En haut de l'escalier, une statue sans tête du dieu Vediovis rappelle qu'ici s'élevait un temple voué à cette divinité infernale peu connue, avant d'être englobé dans le Tabularium.
Palazzo Nuovo
Salle égyptienne. La salle ouvrant sur la cour rassemble des vestiges égyptiens provenant de l'Iseum du Champ de Mars, le plus important temple romain dédié au culte d’Isis à l’époque républicaine. Dans les trois autres salles du rez-de-chaussée sont exposés des objets du culte de Cybèle et de Mithra, ainsi que quelques beaux sarcophages romains.
Sala delle Colombe. Elle tire son nom de l'une des œuvres incontournables du musée, la Mosaïque des Colombes, une mosaïque d'un raffinement hors pair, qui décorait le sol d'une pièce de la villa d'Hadrien à Tivoli. Il s'agirait d'une copie d'un original grec, réalisé au IIe siècle apr. J.-C.
Gabinetto della Venere. La jolie salle polygonale fut réalisée au XIXe siècle pour y accueillir la statue de la Venus du Capitole (Ier siècle av. J.-C.). Pudique et à la fois voluptueuse, la belle Venus est ici représentée à la sortie de son bain, dans le geste de cacher sa nudité.
Sala degli Imperatori et Sala dei Filosofi. La première salle expose 70 bustes de personnalités politiques de l'Antiquité, hommes et femmes. On sera étonné d'y suivre l'évolution de la mode et des coiffures. La salle suivante referme, quant à elle, les bustes de poètes, écrivains et philosophes.
Salone. Dans le grand salon au décor XVIIIe siècle, on peut admirer deux statues de Centaures retrouvées dans la villa d'Hadrien à Tivoli. L'un, vieux, affiche des traits souffrants et fatigués, l'autre, jeune, resplendit des joies de l'amour. Plus loin l'Apollon à la cithare et l'Amazone blessée (IIe siècle av. J.-C.) complètent ce bel ensemble.
Sala del Fauno. Au centre de la salle, la splendide statue d'un faune en marbre rouge précieux, réalisée elle aussi à l'époque d'Hadrien. Accrochée au mur, la Lex Imperio Vespasiani, une grande plaque en bronze qui reprend la décision du Sénat par laquelle Vespasien accéda au pouvoir (69 apr. J.-C.).
Sala del Gladiatore. La visite se termine par la découverte d'un dernier chef-d’œuvre, la statue du Galate mourant. Longtemps prise pour la statue d'un gladiateur, la souffrance transparaît à travers le réalisme de ses traits. L'une des pièces les plus précieuses de l'Antiquité.
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Avis des membres sur MUSEI CAPITOLINI
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
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