Campo dei fiori, Panthéon et fontaine de Trevi, la Rome historique
C’est le cœur de la Rome historique, là où la Renaissance et le baroque se marient le plus harmonieusement le long des rues et sur les places. Le quartier commence par la piazza Venezia, où s’élèvent l’église Santa Maria in Aracoeli et le monument à Vittorio Emanuele II, surnommé la « machine à écrire ». Plus au nord, la colline du Quirinale avec le palais présidentiel sépare le centre de l’est de la ville. Vers le centre, deux incontournables romains meublent le quartier : le palazzo Doria Pamphilj avec son exceptionnelle pinacothèque et la masse impressionnante du Panthéon. Plus à l’ouest, deux épicentres de la vie romaine : la piazza Navona aux somptueuses fontaines baroques, et Campo de' Fiori, célèbre pour son marché et pour son animation nocturne. À quelques pas de là s’élève le palais Farnèse, siège de l’ambassade de France, à l’harmonieuse façade Renaissance. Enfin, plus au sud, à peu près sur la rive au niveau de l’île Tibérine, voici le Ghetto juif, l’un des plus anciens quartiers de Rome. Boutiques, bars, restaurants, glaciers foisonnent ici, à ne plus pouvoir les compter.
Colisée, Forum et Capitole, la Rome antique
Le Colisée, le Forum et le Palatin, ainsi que les sites prestigieux alentour, représentent le cœur de la Rome antique. Au nord-est, le Forum romain et les forums impériaux (Fori Imperiali) ainsi que le Capitole marquent la limite de la zone. Dans cette section, nous englobons également le plus ancien quartier de Rome, Monti, placé à l’est de la via dei Fori Imperiali. Il doit son nom (les monts) à la présence sur son territoire des monts Esquilin, Viminal, et d’une partie du Quirinal et du Celio. On y trouve de nombreux témoignages de l’époque romaine, médiévale, de la Renaissance, et du baroque, dans une succession de styles qui couvre 2 500 ans d’histoire. La via San Giovanni in Laterano, qui mène au Latran, longe la zone par l’est. Au nord-ouest, juste à côté du Colisée, se dressent les restes de la Domus Aurea, demeure de Néron. Au sud-ouest du Colisée, on trouvera le Palatin jouxtant le Forum romain puis le Circo Massimo et la colline de l’Aventin, qui marque la frontière avec le quartier du Testaccio. Au sud, les thermes de Caracalla entament l’entrée de la Via Appia Antica, qui commence par-delà la porte San Sebastiano. À l’extrême sud de la zone et à proximité des thermes de Caracalla se trouvent l’ancienne Porta Ostiense et la pyramide de Cestius. Un quartier où la Rome antique se dévoile dans toute sa splendeur.
Piazza di Spagna et Villa Borghèse, la Rome chic
Quartier plutôt huppé bien que très touristique, il comprend le parc romantique de la villa Borghèse et son pôle de musées, une grande aire de verdure d’où l’on profite d’un splendide panorama sur la ville. Perle du quartier, la Villa Médicis, siège de l’Académie de France à Rome depuis le XVIIe siècle. Au sud s’étend la célèbre piazza di Spagna et ses escaliers légendaires. Trait d’union entre les deux parties, l’église de la Trinità dei Monti (Trinité-des-Monts) de laquelle dévalent plusieurs artères commerçantes où toutes les grandes enseignes de la mode ont pignon sur rue. En remontant vers le nord par la très chic via del Babuino, on trouve la piazza del Popolo, Santa Maria del Popolo et la Porta del Popolo. A l’ouest du quartier court la via Veneto qui débute à la piazza Barberini pour se terminer à la Porta Pinciana et qui marque l’une des entrées de la villa Borghèse ; il s’agit d’une autre artère chic de Rome, là où la concentration des grands hôtels de luxe et des cafés qui les accompagnent est la plus forte.
Vatican et Trastevere, à l’ombre du Janicule
Le Vatican est le plus petit État du monde, sans commune mesure avec son importance symbolique en tant que siège de la curie romaine et de la papauté. Grand de 20 hectares seulement, ses limites furent définies par les accords du Latran signés en 1929 entre Mussolini et le pape. Curiosité, le latin est toujours la langue officielle du Vatican, du moins en ce qui concerne les textes juridiques. État miniature, il émet des timbres et possède une imprimerie, un tribunal, une centrale électrique et même une gare ferroviaire, mais surtout certains des plus grands chefs-d’œuvre artistiques au monde. Non loin se dresse le majestueux château Saint-Ange. Parallèlement au Tibre, la colline du Janicule s’étend du Vatican au Trastevere. Ce dernier est un quartier populaire encore marqué par un dédale de ruelles et de petites places où touristes et locaux se côtoient aux comptoirs des cafés et aux tables des trattorie. C’est aujourd’hui le quartier des artistes et des expatriés, ne soyez donc pas étonnés de respirer ici un petit air bobo. Les trésors à découvrir dans le Trastevere sont nombreux, de la Villa Farnesina à la belle galerie de peintures du Palazzo Corsini.
Termini, Celio et Esquilin, la Rome alternative
Longtemps mal aimé, le quartier de la gare Termini a pourtant beaucoup de bon à offrir. Tout d’abord, à peine plus au sud, l’axe reliant San Giovanni in Laterano à Santa Maria Maggiore abrite la plupart des églises paléochrétiennes de la ville, en commençant par San Giovanni in Laterano elle-même, San Clemente et Santa Prassede. Ensuite, ici se trouvent les thermes de Dioclétien, les plus grands de l’Antiquité, à ne pas manquer pour les amoureux du genre, tout comme le Palazzo Massimo et sa collection d’antiquités romaines. Parlons aussi des quartiers de San Lorenzo et du Pigneto, limitrophes à la gare Termini. Situés à l’est de la voie ferrée, ce sont de petites enclaves jeunes et branchées qui ont redynamisé un environnement autrefois populaire et prolétaire, voire mal famé. Quartiers chers à Pier Paolo Pasolini, le Pigneto et San Lorenzo ont fini par attirer un public bobo avec toutes les adresses tendance qui vont avec. Les explorer peut révéler de bien belles surprises, notamment gastronomiques.
Hors-les-murs, des quartiers à explorer
Le terme correspond à une réalité séculaire de Rome. La muraille d’Aurélien (270-275), agrandie sous Maxence (306-312), puis Honorius (395-423), a en effet englobé, jusqu’à récemment, la quasi-totalité de la population romaine. Il y a peu de sites touristiques dans ces quartiers. En revanche, vous y trouverez la vie romaine, la vraie, celle d’aujourd’hui.
Quartiers nord : À deux pas du Vatican, Prati est un quartier résidentiel chic à la population plutôt aisée. Vous pourrez y flâner pour vous imprégner de son atmosphère cossue. De l’autre côté du Tibre, vous découvrirez, dans le quartier Flaminio, l’Auditorium réalisé par Renzo Piano et le MAXXI de Zaha Hadid. Depuis le Flaminio, en retraversant le Tibre au nord, vous rejoindrez le quartier jeune et branché de Ponte Milvio. A l’est du Flaminio s’étend le grand quartier résidentiel de Nomentano.
Quartiers sud : Au sud du centre historique se trouve un autre quartier typique et intéressant : le Testaccio. En face du quartier de Trastevere, de l’autre côté du Tibre, il doit son nom à une colline faite de tessons d’amphores. Aujourd’hui, plusieurs bars et restaurants cool sont établis sur la colline. Ce quartier est devenu l’un des lieux phares de la nuit romaine où ses célèbres trattorie servent une cuisine traditionnelle. À ne pas manquer ici, la visite de l’ex-centrale électrique Montemartini et le Mattatoio, deux exemples intéressants d’archéologie industrielle. Plus au sud, le quartier de Garbatella vit une deuxième vie, remis au goût du jour grâce aux films du cinéaste Nanni Moretti.