Histoire Histoire

Les hommes s’établissent dans la région de Lagoa Santa, 50 kilomètres au nord de la ville de Belo Horizonte. Ils vivaient dans des grottes et ont probablement coexisté avec la mégafaune pendant deux millénaires. 

Les hommes de la culture des Sambaquis s’établissent sur les littoraux de la région de Rio de Janeiro. On en retrouve la présence jusqu’à Bahia au Nord et le rio Grande do Sul. Ils vont créer des tumuli à base de coquillages de 20 à 30 mètres de haut qu'ils utilisaient comme  sépultures. 

Constantinople est prise par les Turcs ottomans en 1453 qui imposent des taxes douanières importantes aux commerçants européens. Les puissances maritimes et commerçantes espagnole et portugaise cherchent alors une nouvelle route des Indes. En 1492, Christophe Colomb, au nom de la couronne d’Espagne débarque dans les îles caribéennes, croyant arriver en Inde. Le Portugal va se lancer dans cette course vers l’Ouest.

Né à Belmonte au Portugal en 1467, le navigateur portugais Pedro Álvares Cabral est un fidalgo, issu d’une bonne famille portugaise. Il va d’abord naviguer dans le golfe de Guinée où il réalise des missions à caractère commercial et diplomatique. A la différence des navigateurs portugais qui longent les côtes africaines pour la « volta », Cabral va se déporter plus à l’ouest dans sa route pour Calicut en Inde pour « prendre » les alizés, car il est parti en mars et non en juillet. Un vent plus fort que prévu va le pousser vers des terres nouvelles.

En 1494, le pape est appelé à arbitrer les différends opposant les royaumes ibériques du Portugal et de l’Espagne. C’est le traité de Tordesillas qui va délimiter les possessions respectives des deux pays.

Pedro Álvares Cabral débarque sur une terre inconnue le 22 avril, terre qu’il nommera « Terre de la vraie croix », sur le site de l’actuel Porto Seguro dans le sud de l’Etat de Bahia.

Le premier janvier 1502, la région de Rio de Janeiro est découverte par la première expédition côtière portugaise dirigée par Gaspar de Lemos. Le commandant portugais pensait être arrivé à l'embouchure d'une rivière et lui donne le nom de « rivière de janvier ». Les Portugais n'y établissent pas de base militaire dans un premier temps.

Le roi du Portugal Manuel, en conformité avec le Traité de Tordesillas, revendique la Terre de la vraie croix.

Le roi du Portugal autorise un groupe de commerçants lusitaniens à exploiter le "pau brasil", arbre tinctorial qui donnera son nom au Brésil. Une expédition commandée par Gonçalo Coelho est envoyée vers la "Terre de la vraie croix". 

L'Aragonais Cristóvão Jacques est le commandant de l'opération "garde-côte" qui a pour mission d'écarter les corsaires français de la région.

A partir des années 1530, le gouvernement portugais décide de reprendre activement le contrôle du Brésil pour éliminer la contrebande du bois de braise et le risque représenté par les Français et les Hollandais. Avec le déclin du commerce oriental, les Portugais voyaient à travers le marché potentiel brésilien l’opportunité de bénéfices économiques importants. Cinq navires embarquant chacun 400 personnes allaient jeter l’ancre sur les côtes brésiliennes. Rapidement, la culture de la canne à sucre allait marquer de son empreinte la terre brésilienne.

Entre 1531 et 1855, plus de 4 millions d'Africains vont être arrachés de leur terre africaine et être envoyés comme esclaves au Brésil. La ville de Rio va regrouper à elle seule prés de la moitié de cette main d'oeuvre servile. 

En 1534, le roi Manuel du Portugal divise le Brésil en 15 capitaineries héréditaires et confie ainsi à des particuliers la colonisation et l’exploitation des terres qui leurs sont données.

La France n’a jamais reconnu le traité de Tordesillas et s’installe dans la baie de Rio dans le but d’y fonder la colonie de France Antarctique. Peu nombreux, en proie à des dissensions internes entre catholiques et protestants entre autres, les Français ne parviennent pas à faire fructifier ce territoire. Les Portugais les chassent définitivement 10 ans plus tard.

Le 1er mars 1565, Estacio de Sà fonde la ville de Saint Sébastien de Rio de Janeiro. 

Découverte d'or dans les vallées du Rio Mortes et du Rio Doce dans ce qui deviendra le Minas Gerais.

Création de l'intendance des Mines qui sera chargée du recouvrement des impôts, de la justice et de l'administration du territoire. 

La guerre des Emboabas va opposer les Bandeirantes paulistes au chercheurs d'or et de diamants. La capitainerie du Minas va alors être séparée de celle de Rio de Janeiro et va devenir un territoire à part entière. 

Les Portugais fondent la ville de Vila Rica de Ouro Preto, aujourd'hui Ouro Preto, qui devient la capitale de cette nouvelle région aurifère : le Minas Gerais. La capitale du Minas va se couvrir d'opulents bâtiments civils et religieux dont les magnifiques Nossa Senhora do Pilar et Sao Francisco de Assis. 

Vila Rica, actuelle Ouro Preto, se soulève contre la couronne portugaise et les lourdes taxes imposées par l'administration de la métropole coloniale sur l'or et les produits importés particulièrement depuis la création des casas de fundiçao e da moeda (fonte de l'or et monnaie). 

La "route de l'or", ou Estrada Real va se prolonger vers le Nord du Minas. Des filons de diamants ont été découverts à Arraial do Tijuco, aujourd'hui Diamantina, insufflant une nouvelle dynamique à la région. De nombreux prospecteurs y feront fortune. C'est ici que la légendaire Chica da Silva, esclave affranchie, deviendra un personnage de légende immortalisée par le film éponyme de Carlos Diegues. 

L'Aleijadinho, le "petit estropié", de son vrai nom Antonio Francisco Lisboa est certainement le sculpteur et tailleur de pierre le plus célèbre du Brésil colonial et du baroque mineiro. Bien que sa biographie soit imprécise, on sait que son oeuvre et son influence ont été immenses. C'est dans les églises d'Ouro Preto, de Congonhas (où il réalisa un remarquable chemin de croix), de Sao Joao Del Rei, que le sculpteur réalisa son oeuvre prolifique. Atteint de la lèpre, il continua à honorer ses commandes, ses instruments de tailleurs attachés à ses moignons. 

La couronne portugaise établit des taxes de plus en plus lourdes sur l'extraction aurifère alors que les filons commencent à s'épuiser. A partir de 1750, elle oblige le paiement de 100 arrobas d'or pour tous les mineurs.

La ville de rio de Janeiro devient la nouvelle capitale de la colonie portugaise à la place de Salvador de Bahia, matérialisant le glissement du centre de gravité du Brésil du Nordeste sucrier au Sudeste du pays. 

Voyant sans doute dans la baisse des impôts payées par les mineurs un manque de bonne volonté, la couronne portugaise va établier un "derrama", c'est à dire l'obligation de payer tous les impôts en retard. Dés lors, des mouvements massifs d'opposition à la couronne portugaise vont commencer à se structurer dans la ville de Vila Rica. 

En 1789, l’influence des Lumières et de la révolution nord-américaine atteignent le Brésil grâce à quelques étudiants brésiliens de l'université de Montpellier ou de Coimbra et « l’inconfidencia », révolte du Minas Gerais, agite le pays. Ces nobles éclairés réclament la fin de l'hégémonie portugaise sur le territoire brésilien et l'avènement d'une république. Le chef des rebelles, Tiradentes, est arrêté et exécuté. Sa tête est exposée au public.

Le lieutenant « Tiradentes » (surnom de son activité de dentiste ou « arracheur de dents »), de son vrai nom Joaquim José da Silva Xavier, est incontestablement le héros de l'inconfidencia mineira. Paradoxalement, c'était probablement un des hommes les plus pauvres et les moins lettrés de cette conjuration qui est une révolte de l'élite coloniale, à la différence de la « conjuration bahianaise », fruit d'une révolte populaire. Fils d'un propriétaire terrien, il est orphelin à l'âge de onze ans et ne peut faire d'études. Son activité militaire de protection des convois d'or du Minas pour la couronne portugaise lui fait côtoyer la richesse des élites et la grande misère du peuple. Après un séjour à Rio en 1787, il retourne à Vila Rica, l'actuelle Ouro Preto où il commence à « prêcher » pour l'indépendance et réussit à convaincre quelques membres du clergé et de la noblesse mineira comme Claudio Manuel da Costa ou Tomas Gonzaga, tous deux formés à Coimbra, de refuser les lourdes taxes et les contraintes de plus en plus dures de la métropole portugaise. Le mouvement reçoit l'approbation du peuple mineiro  et en 1789, une insurrection visant à proclamer la république s'organise. Las, les conjurés sont dénoncés par un des leurs, le colonel Silvério Dos Reis et sont arrêtés par les Portugais. Tiradentes innocente ses camarades et sera le seul à être puni de mort à Rio de Janeiro le 21 avril1792 et sa tête sera exposée à Vila Rica, cœur de la conjuration. La République positiviste fera de Tiradentes un héros brésilien.  

Né à Lisbonne en 13 mai 1767 et mort dans cette même ville le 10 mars 1826, João VI est roi du Portugal et premier empereur titulaire du Brésil. Il se réfugie avec sa cour à Rio de Janeiro pour fuir l’avancée napoléonienne. Il promeut le développement du Brésil en ouvrant ses ports à l’Angleterre et en incitant l’implantation de manufactures. Des institutions adminis­tratives, artistiques et scientifiques sont créées à Rio, qui en font une véritable capitale.

João VI doit toutefois repartir, dès 1820, car une autre révolution survient à Lisbonne. Il laisse son fils, le prince régent Dom Pedro I^er, à Rio. Celui-ci,  le 7 septembre 1822, trahit la royauté lusitanienne aux cris de « Fico » (je reste) et « l’indépendance ou la mort ! ». Dom Pedro, fils du roi João VI, refuse de suivre son père au Portugal et se déclare empereur d’un Brésil indépendant. Le jeune Dom Pedro préférera cette terre où il a grandi à celle de ses ancêtres. Il abdiquera lui-même en faveur de son fils Dom Pedro II, « Brésilien dans l’âme » et despote éclairé, de 1831 à 1880.

En 1870, l'influence positiviste au sein de l'armée et le fort sentiment anti-impériale d'une noblesse brésilienne qui voyait d'un mauvais oeil la politique libérale de Dom Pedro II, vont favoriser l'émergence des idées républicaines. Le manifeste républicain est proclamé à Rio. 

Le 15 novembre 1889, le maréchal Deodoro da Fonseca prend la tête de troupes révoltées et dépose le cabinet royal. Il devient président de la toute nouvelle république brésilienne en battant Prudente de Morais de seulement 32 voies. 

Le 3 novembre 1891. L'armée se révolte à Rio  contre les dérives autoritaires de Deodoro da Fonseca. Le 23 novembre, floriano Peixoto, jusqu'alors vice-président, devient président de la République. 

En 1897, la nouvelle capitale de l'Etat du Minas Gerais, Belo Horizonte est créée ex nihilo. Cette ville nouvelle a été dessinée et planifiée pour assumer ses fonctions de capitale en lieu et place de l'ancienne Vila Rica, trop enclavée. Son nom "Bel Horizon" qualifie bien le site exceptionnel choisi par les politiques et les urbanistes pour abriter ce qui allait devenir une des métropoles les plus modernes et dynamiques du pays.

La maire de Rio, Francisco Pereira, fait percer des avenues et créer des parcs. Le port est modernisé. Les politiques hygiénistes font raser les quartiers populaires. Les plus pauvres sont chassés vers les périphéries de la ville.

Les théories hygiénistes vont pousser les édiles cariocas à rendre certains vaccins obligatoires. Une "révolte des vaccins" va alors transformer la ville de Rio en un impressionnant champ de bataille opposant population et forces de l'ordre.

Juscelino Kubitschek, JK (ou jota k) pour les Brésiliens, est un des hommes politiques brésiliens les plus connus au Brésil et à l'étranger. Né d'une famille pauvre dans la petite ville mineira de Diamantina, Juscelino fera de brillantes études médicales et deviendra chirurgien. A 32 ans, il devient député du Minas Gerais et en 1940, maire de Belo Horizonte, ville planifiée construite en1898.Il porta très précocement un intérêt pour l'urbanisme et les questions urbaines. Il est élu gouverneur du Minas Gerais en 1950 et va s'atteler avec succès à transformer un état rural en un des coeurs industriels du pays. lors des élections de 1956, deux ans après la  mort de Getulio Vargas, son discours conciliateur va fédérer de nombreux Brésiliens et les militaires eux-mêmes ne s'opposeront pas à ce candidat que beaucoup considèrent pourtant comme un ancien proche de Vargas. JK va alors s'employer à industrialiser le pays grâce aux capitaux étrangers. Le pays va se couvrir d'un vaste réseau routier. La sidérurgie et la construction automobile vont connaître leur âge d'or. Mais ce que l'histoire retient de ce président au look de vedette d'Hollywood, c'est la construction ex nihilo d'une nouvelle capitale, Brasilia, matérialisant un vieux rêve brésilien. La question sociale a été certainement peu ou mal prise en compte, mais l'histoire, quelquefois magnanime, se fera hagiographie pour JK.

Durant la première partie du XX^e siècle, Rio, qui était à la fois capitale du pays et de l'Etat de Rio, la ville va connaître d'intenses transformations urbaines, économiques et sociales. Sous l'ère du président Getulio Vargas en particulier, les historiens évoquent une transformation et une modernisation urbaine. La ville se pare progressivement des atours de la modernité. Son monument le plus emblématique, le christ rédempteur, issu des mains habiles du sculpteur français Paul Landowski, va être installé sur un des mornes de la ville. La ville attire de nombreux immigrés, d'abord étrangers puis intérieurs. Ces derniers s'installent  massivement dans des habitations de fortunes accrochées à flanc de collines.

Las, en 1960, la ville merveilleuse perd son statut de capitale au bénéfice de Brasilia. Les fonctionnaires et les diplomates rechignent à rejoindre cette capitale qui semble sortie de nulle part, sur le plateau central. Une certaine léthargie semble alors frapper la ville qui retrouvera un dynamisme économique et culturel dans les années 1980.

En 1992 et en 2012, par deux fois, la ville merveilleuse va accueillir les sommets de la Terre qui tentent d'alerter les sociétés civiles et les politiques des risques qui guettent la planète bleue sur les hommes ne changent pas leurs habitudes. Le Brésil est un pays particulièrement impacté par le réchauffement climatique. Les inondations récurrentes à Petropolis (2022 et 2024), celles catastrophiques du Rio Grande do Sul en 2024, comme les températures ressenties de plus de 50° sur les plages de Rio cette même année 2024 ne sont que quelques exemples de phénomènes climatiques de plus en plus nombreux.

Si les années de gouvernement Lula ne concernent pas spécifiquement la ville de Rio, l'impact positif a été notoire sur la ville merveilleuse et ses milliers de favelas. Une des réalisations les plus notoires fut incontestablement la création de la bolsa familia ou bourse familiale qui permit de faire sortir un grand nombre de familles de la condition d'extrême pauvreté. En conditionnant cette bourse à la scolarisation des enfants, cette mesure contribua à mettre les enfants à l'école, les sortant ainsi du cercle vicieux de la mendicité. L'autre condition était l'obligation de vaccination des enfants. Certaines franges de la population carioca, aux revenus limités, eurent enfin droit à un toit digne de ce nom grâce au programme d'aide à l'accession à la propriété "Minha casa, minha vida" (ma maison, ma vie). Globalement, les années Lula correspondirent à l'émergence du Brésil avec une amélioration globale des conditions de vie et la création d'un grand nombre d'emplois à Rio et dans tout le Brésil. La politique de discrimination positive a également permis à de nombreux jeunes Brésiliennes et Brésiliens d'accéder aux sélectives universités publiques brésiliennes. Malheureusement, la crise économique de 2015, l'échec de la lutte contre la violence, des scandales liés au financement des partis politiques et impliquant le PT allait ternir la fin des années Lula et de sa dauphine, la présidente destituée Dilma Rousseff.

La ville merveilleuse va devenir ville olympique en 2016. C'est une des rares métropoles des pays du Sud avoir eu ce privilège. Malgré des retards nombreux dans les réalisations des projets et des infrastructures, Rio va honorer sa mission et réhabiliter de nombreux quartiers, en en chassant quelquefois les habitants. 

La dégradation des conditions de vie va engendrer l’ire des étudiants et des classes les plus fragiles qui dénoncent les dépenses somptuaires du Brésil pour de grands événements comme la Coupe du monde de football 2014 ou les Jeux olympiques de Rio 2016. De nombreux manifestants sont alors arrêtés. Parallèlement, des affaires de corruption à grande échelle sont étalées au grand jour dans le cadre de l’opération « lava jato ». Lâchée par ses alliés politiques, Dilma Roussef est destituée en 2016 après une procédure d’impeachment à charge. L’ancien président Lula, après un pseudo-procès, sera condamné à la prison pour avoir touché des pots de vin de l’entreprise pétrolière Petrobras.

Le 2 septembre 2018, un violent incendie détruisait en quelques heures un des fleurons de la culture carioca et brésilienne. Le musée national, sis dans dans le palais Saint-Christophe, partait en fumée, perdant à jamais une partie de son gigantesque fonds de plus de 72 000 pièces. Les collections du secteur "ethnologie et anthropologie", les plus fragiles, ont été les plus gravement endommagés. D'autres collections, qui proposaient des matériaux plus résistants, ont été moins atteintes. Symbolique peut-être du désintérêt manifeste du président Bolsonaro pour la culture, le manque d'entretien, lié à des restrictions budgétaires drastiques, était très vite pointé du doigt par tout un peuple carioca attaché à ce monument majeur de son histoire. Un vaste mouvement de solidarité permet de reconstruire peu à peu les lieux et reconstituer le fonds historique.

Jair Bolsonaro, ancien capitaine de l’armée brésilienne, ouvertement nostalgique du régime militaire, est élu à la présidence. L’exaspération d’une grande partie des Brésiliens face à une crise qui n’en finissait pas, à une violence endémique et une corruption généralisée occasionne un vote motivé par le « dégagisme ». L’auto-proclamé « Trump des tropiques » met en place sur le plan intérieur une politique libérale visant, entre autres, à limiter les dépenses de l’Etat. Proche des lobbys 3 b (les balles, la Bible, les bœufs), il laisse l’Amazonie partir en fumée et s’oppose très peu aux violences commises contre les autochtones et les habitants des favelas.

L’extrême fragilisation de la société brésilienne, la mise sous coupe réglée des services publics va surexposer le pays à la pandémie qui va prendre au Brésil une dimension extrême. Plus de 500 000 Brésiliens vont perdre la vie. L’incurie du gouvernement de Bolsonaro a retardé la vaccination contre la Covid-19 et les mesures de distanciation sociale ont longtemps été présentées comme inutiles, inefficaces et économiquement coûteuses.

Lula remporte les élections présidentielles, mais sa très courte victoire le place à la tête d’un pays profondément fracturé. Le Brésil retrouve sa place dans le concert des nations et s'affirme comme un leader du Sud global.

En 2024, les poches de misère qui s'étaient considérablement  renforcées à Rio sous le mandat de Bolsonaro peinent à se résorber, montrant la profondeur des racines des inégalités sociales au Brésil et dans les pays émergents en général. De plus, beaucoup d'élus bolsonaristes sont encore présents à des postes clés (gouverneurs, sénateurs ou députés) et ralentissent la mise en place de mesures à portée sociale. Les marchés financiers ne valident pas la politique sociale de Lula et le réal dévisse en quelques semaines. On a pratiquement 6 réais pour un euro en juillet 2024.