BASÍLICA E MOSTEIRO DE SÃO BENTO

La ville de Recife a longtemps été la grande concurrente de l'autre grande ville du Nordeste : Salvador de Bahia. Si l'histoire du Brésil est relativement récente de celle de l'ancien monde ou d'Asie du Sud et de l'Est, elle n'en reste pas moins riche. Une intense activité a animé les quais des ports de ces villes. L'opulence des bâtiments religieux était souvent l'expression de la richesse matérielle des sociétés. La basilique et le monastère de São Bento représentent un important complexe architectural baroque classé site du patrimoine mondial par l’Unesco. La fondation du monastère remonte aux premiers jours de la colonisation portugaise : sa première version fut achevée en 1599, avant d'être détruite par l'incendie déclenché lors de l'invasion hollandaise, en 1631. Reconstruit et à nouveau en fonction en 1656, il est par la suite agrandi et les premières pierres de l'église de São Bento (dédiée à Saint-Benoît) sont posées en 1660 (il faudra attendre 1761 pour que sa construction ne soit terminée). La sacristie de cette dernière est l'une des plus richement ornées d'Olinda : meubles sculptés dans le cèdre, miroirs de cristal et panneaux peints garnissant les murs, plafond peint racontant la vie de saint Benoît (œuvre de Eloy José da Conceição de 1785), retable encadré d'or, ainsi qu'un panneau représentant Notre-Dame-des-Douleurs. En 1998, l’église du Monastère de Saint-Benoît a été élevée à l'état de Basilique par le Pape Jean Paul II.