VILLA SILIN
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La villa romaine dépend du département des Antiquités de Leptis Magna, et c’est au guichet de l’entrée de Leptis Magna que l’on fait tamponner son ticket d’entrée pour visiter la villa Silin. La villa est située sur la côte, à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Khoms, mais le chemin pour y accéder, qui sillonne la campagne, n’est pas facile à trouver. Vous pouvez vous y faire accompagner par un guide depuis Leptis Magna ; comptez en général 20 DL pour la visite de 1 heure environ.
Nous demandons à nos lecteurs de se montrer respectueux du site qu’ils vont visiter, mal protégé. En effet, certains touristes, peu scrupuleux et pressés, n’empruntent pas les petits couloirs aménagés entre les mosaïques et piétinent ces merveilles, tout en les mitraillant des flashs de leur appareil photo. Tout cela est dommageable pour la protection des vestiges.
Au IIe siècle, de riches propriétaires terriens romains vivaient dans cette villa face à la mer, entièrement décorée de somptueuses mosaïques jusque dans les jardins. Ils exploitaient de grandes oliveraies s’étendant loin dans les collines environnantes. La villa a été découverte par un archéologue italien au début des années 1970, enfouie sous les sables qui l’ont préservée de toute dégradation. Elle s’organise autour d’une cour à péristyle dont on admirera, autour d’un jardinet, les pavements de mosaïques à motifs géométriques tous différents, et les belles représentations de scènes nilotiques avec crocodiles.
En face de la cour, dans le triclinium où l’on prenait ses repas en été, une mosaïque illustre le mythe du roi de Thrace Lycurgue, qui, ayant chassé Dionysos, s’attaqua à la bacchante Ambrosia. Transformée en vigne, la nymphe finit par étrangler le roi. Dans une des pièces de l’aile ouest de la villa, une mosaïque représente une course à quatre quadriges (chars à quatre chevaux) dans l’amphithéâtre de Leptis Magna. Le char vainqueur, dont l’aurige arbore fièrement la palme de la victoire, se dirige à contre-courant de la course. Dans la salle suivante, les Quatre Saisons, gracieuses, passent tour à tour sous le cercle du génie de l’Année. Dans une autre salle, l’artiste a admirablement rendu la grâce d’une néréide avec triton, au bord de la mer.
L’aile est de la villa regroupe les thermes et les appartements. On y verra notamment une mosaïque représentant la mise à mort de condamnés (sûrement de la tribu des Garamantes, qui avait trahi Oea dans sa lutte contre Leptis au Ier siècle, et dont les prisonniers furent châtiés au moment de la paix entre les deux villes) par un grand taureau blanc excité par le bâton d’un Romain. Ces exécutions publiques avaient lieu dans l’amphithéâtre en milieu de journée. Les thermes sont particulièrement bien conservés et l’on pourra observer dans le laconicum (bain de vapeur des bains chauds, ou caldarium) la façon dont fonctionnait le système de chauffage par hypocauste : l’air chauffé provenant d’un four alimenté par les esclaves (on ira voir son emplacement à l’extérieur de la villa, derrière les thermes) remontait les petits conduits en brique. Dans le frigidarium (bains froids), une niche abrite la mosaïque d’une extrême finesse de deux lutteurs. Le pavement montre le dieu Poséidon entouré d’animaux marins. Il ne faudra pas non plus manquer d’admirer les diverses fresques murales qui ponctuent la visite.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur VILLA SILIN
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