GRAVURES RUPESTRES

Ces quelques gravures rupestres ont fait l’objet d’un premier compte-rendu archéologique en 1968. Au total, elles sont une trentaine à se cacher là, parmi les herbes et le thym sauvage. La plus grande est celle d’un bovidé de 2 m de longueur et d’environ 1 m de hauteur. La majorité des gravures représentent également des bovidés, mais l’on trouve aussi une belle gravure de rhinocéros à disque frontal (signe symbolique, sous ses oreilles) et deux gravures de félins difficiles à déterminer. Témoignant de la faune que l’on trouvait alors dans la région, elles sont d’époque néolithique : leur style et les témoignages archéologiques trouvés à proximité correspondraient au début du stade pastoral (Néolithique ancien). La plupart des bovidés ont les cornes dirigées vers l’avant. Quatre ont les cornes à la verticale, et deux ont les cornes vers l’arrière. La surreprésentation de bovidés avec cornes vers l’avant semble confirmer le témoignage d’Hérodote lorsqu’il écrira bien plus tard que les bœufs libyens ont de grandes cornes dirigées vers l’avant qui les obligent à brouter à reculons pour ne pas enfourcher le sol ! Bien que sa situation proche du littoral en fasse l’un des sites rupestres les plus au nord du Maghreb, ce n’est cependant pas le seul petit site rupestre du nord de la Libye. Il y en a un notamment entre Misratha et Zliten.