RESERVOIR DE LA GRANDE RIVIÈRE ARTIFICIELLE (SYRTE TERMINAL STORAGE RESERVOIR)

A 5 km après le rond-point à la sortie de la ville en direction de Benghazi, il ne faut pas manquer d’aller voir le gigantesque réservoir hydraulique à ciel ouvert de la Grande Rivière artificielle (on l’aperçoit de la route, mais l’entrée et le chemin d’accès sont 2 km plus loin sur la droite). C’est un véritable lac artificiel d’une capacité de 6,8 millions de mètres cubes d’eau. L’eau de la Grande Rivière artificielle est ici répartie entre Syrte et Benghazi. Elle arrive du réservoir principal d’Ajdabiya, au bout d’un voyage de près de 2 000 km dans des conduites en béton armé de 4 m de diamètre à partir des puits de Sarir et de ceux de Tazirbou dans le désert au sud-est du pays. Le réservoir de Syrte a été inauguré en 1993 à l’issue de la phase I du projet de la Grande Rivière artificielle. Une carte très claire de ladite rivière se trouve sur la berge de ce réservoir qui ressemble à un lac. Il y a deux ans, on parvenait au réservoir après être passé non loin du village des techniciens et ingénieurs supervisant la phase III du projet de la Grande Rivière artificielle, qui a consisté à relier les phases I (à l’est du pays) et II (à l’ouest) (voir l’encadré « La Grande Rivière Artificielle » du chapitre « Economie »).

La campagne autour de Syrte est parsemée de nouveaux puits pour l’irrigation des champs avec les eaux de la Grande Rivière artificielle. Est donc en train de se développer un secteur agricole créé de toute pièce dans cette région aride de bord de mer où le pastoralisme bédouin était l’activité traditionnelle. Les rampes pivot, qui furent le fer de lance de l’agriculture saharienne à Koufra ou dans le Fezzan, se retrouvent à présent dans les nouvelles campagnes de Syrte qui s’étendent entre la mer et la route littorale.