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LE MUSEE ARCHEOLOGIQUE DE SOUSSA

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Apollonia – Soussa, Libye
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Installé depuis 1983 dans un bâtiment administratif de l’époque italienne, ce musée a autrefois abrité une école qu’a fréquentée étant enfant le directeur du musée M. Mabrouk Kuenin. Si le musée a rouvert, voici à titre indicatif sa disposition lors de notre passage :

Le sarcophage en marbre (IIe siècle apr. J.-C.) visible au centre de la première salle a été mis au jour dans le martyrium de la basilique occidentale d’Apollonia. Sur le côté face se déploie une fresque inspirée de la légende d’Hippolyte : à gauche, des domestiques avec Phèdre, femme de Thésée et belle-mère d’Hippolyte, et la nourrice de Thésée agenouillée. La légende raconte que Phèdre conçu un amour incestueux pour Hippolyte, mais que celui-ci refusa ses avances. De dépit, elle raconta alors à son mari qu’Hippolyte avait abusé d’elle. Maudit par son père et entraîné par son char, l’infortuné Hippolyte finira dévoré par un monstre marin. Au dos du sarcophage, on peut voir une scène romaine de chasse au sanglier. Aux murs, des mosaïques de l’église de Ras el-Hilal, du VIe siècle, représentent des personnifications féminines de ktisis, ou fondation (mur de droite), et de kosmesis, ou ornement de l’univers (mur de gauche), deux des trois termes qui sont au principe de la fondation des églises de l’époque byzantine. Egalement accroché au mur, une peinture qui n’a rien d’antique mais qui donne à voir à quoi ressemblait le fameux sylphium, plante aux nombreuses vertus qui était représentée sur les pièces de monnaies de Cyrène (voir encadré de Cyrène).

Une salle expose des vestiges découverts dans le port, dont une grande ancre et sa poulie accrochées au mur, et des objets de la vie quotidienne comme des strigiles, ces racloirs utilisés par les Romains pour se laver dans les termes.

Des statues funéraires sans visage (IVe siècle av. J.-C.) sont exposées dans la salle mitoyenne. Ce type de statue, sans aucun trait sur le visage ou avec le visage voilé, a été retrouvé dans la plupart des tombes de l’époque hellénistique en Cyrénaïque. Il s’agirait de représentations de Perséphone, l’épouse d’Hadès (dieu des Enfers), qui passait la moitié de l’année dans le royaume des morts et l’autre moitié parmi les vivants.

Dans le couloir de droite sont exposées des épigraphies arabes provenant de l’église de Ras el-Hilal transformée en mosquée dans les premiers siècles de l’islam.

Un plan d’Apollonia au fond du couloir permet de constater combien le site est étroit par rapport à ce qu’il fut : la ville et le port s’étendaient jusqu’à l’ouest des îlots qui font face au site. Au fil des siècles, cette partie s’est enfoncée de 4 m sous les eaux. C’est sur cette zone que portent les recherches archéologiques sous-marines.

Plusieurs vases grecs (IVe siècle av. J.-C.) ont été placés dans des vitrines d’une salle de l’aile droite. Certains ont en fait été trouvés en 2000 lors de la construction de l’hôtel El-Manara ! Les bulldozers qui creusaient le terrain ont alors buté sur ce qui était la nécropole occidentale d’Apollonia. Ont alors été découvertes 18 tombes contenant plus de 150 vases grecs en terre cuite et parfois en albâtre. Selon l’archéologue français Jean-Jacques Maffre qui a étudié ces derniers en détail, cette découverte a permis notamment de confirmer l’importance des échanges commerciaux entre la Grèce et la Cyrénaïque au IVe siècle av. J.-C., puisqu’ils proviennent souvent de l’Attique (région d’Athènes). Il semble en effet qu’il n’y ait pas eu en Cyrénaïque d’ateliers locaux de fabrication de céramiques de grande qualité, et les vases de prestige étaient donc importés de Grèce. L’un de ces précieux vases de prestige exposés ici représente une femme ailée aux cheveux ressemblant à des serpents, entourée par six personnages masculins. S’il est sûr qu’il fut peint par un expert grec de grand talent, beaucoup de mystère entoure l’interprétation de ce décor qui ne correspond à aucune scène mythologique connue. On pourra aussi admirer un vase avec une scène de banquet ou encore un amour ailé.

Dans l’aile gauche, on verra dans le couloir des petites statues en terre cuite de l’époque grecque, dont la figurine d’Artémis tenant du sylphium et une statuette de Dionysos monté sur une chèvre. On y trouve également une collection de lampes à huile (de haut en bas de la vitrine : période grecque, romaine et byzantine), ainsi que des poteries grecques faites à Athènes pour transporter l’eau et l’huile.

Des mosaïques byzantines sont exposées dans la salle du fond : à droite, Noé dans son arche, et, à gauche, deux mosaïques illustrant le Paradis (dont un pommier avec un serpent) et un léopard. Elles proviennent de l’église de Ras el-Hilal et de la basilique orientale d’Apollonia. La salle abrite aussi quelques autres vestiges des églises et un reliquaire d’époque byzantine découvert dans la chapelle du palais du Dux.

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