LA BASILIQUE OCCIDENTALE

Elle a été superbement restaurée. Son plan est conforme au schéma classique sur la rive sud de la Méditerranée : elle possède trois nefs divisées par deux plinthes de cinq colonnes chacune. A l’entrée de la basilique, on a découvert une citerne au nord et, au sud, une tombe qui contenait des ossements d’enfants et d’adultes. Il s’agit peut-être d’une basilique martyriale ou funéraire, comme semble l’indiquer la découverte de cinq tombes collectives ou individuelles, probablement celles de personnes inhumées près de la relique d’un saint qui reposait dans un martyrium (pièce nord-ouest). De magnifiques marbres bleu clair composent l’ensemble. Ils proviendraient du Proconèse ou de Thasos-Aliki, en Grèce. Les plaques de marbre, relevées ou reposant encore à terre, sont sculptées de chaque côté de motifs à base de losanges, croix, rosettes et fleurs de lys. Ces plaques (31 retrouvées en tout) furent taillées en Grèce.

250 m plus loin, au niveau de la basilique orientale, un superbe îlot en forme d’arche trône au milieu de la crique. La basilique orientale, plus grande, n’est pas restaurée. Cette cathédrale était le siège de l’évêché. Lors de la première invasion arabe, elle fut fortifiée et récupéra dans son baptistère (pièce sud-est) les reliques et ossements de la basilique occidentale alors abandonnée. Elle-même fut abandonnée lors de la seconde invasion arabe (VIIe siècle).