SOURCE AÏN EL-FARAS (SOURCE DE LA JUMENT)
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Située à l’extrémité ouest de la ville, la source fondatrice de l’oasis de Ghadamès était profonde de 6 m en son centre et son eau jaillissait à 30 °C. Elle irriguait pratiquement tous les jardins de la palmeraie, directement via des seguia, petits canaux où l’eau courait vers chaque parcelle.
Là où les séguia ne se rendaient pas, des puits à balancier (dalou) permettaient d’extraire et d’acheminer l’eau. La quantité d’eau allouée à chaque jardin était savamment déterminée : un gobelet percé, le gâddous, constituait l’unité de temps d’irrigation minimum, dont la quantité variait ensuite en fonction du jour et de la nuit : la noûba de jour comptait quinze fois moins d’unités de temps hydraulique que la noûba de nuit. De même, chaque seguia disposait d’un nombre d’unités de temps hydraulique différent en fonction de la quantité de jardins desservis.
Toutefois la sophistication du système hydraulique n’empêcha pas qu’à la fin du XIXe siècle le débit de la source vînt à baisser. Des travaux furent entrepris que les Italiens poursuivirent dans les années 1930, allant même jusqu’à construire un puits profond pour étendre la palmeraie à l’est, sans grand succès cependant. Sous l’administration française, dans les années 1940, un autre puits fut foré et les canaux d’irrigation bétonnés, comme on en voit près des jardins non loin de la source Aïn el-Faras. Au milieu du XXe siècle, la source Aïn el-Faras ne servait plus qu’à l’irrigation du nord-ouest et du sud-ouest de l’oasis.
En décembre 2005, d’importants travaux de revalorisation du puits artésien asséché ont été menés en partenariat avec le PNUD. La source a été rénovée et remise en eau, et, lors de l’événement, les enfants sont venus y plonger tant il est vrai qu’elle a la taille d’une belle piscine. Lors de notre dernier passage, elle subissait de nouveaux travaux d’entretien. Les abords de la vieille ville derrière la source ont également fait récemment l’objet de rénovations par le programme de l’Unesco, comme la grande porte donnant sur l’oasis à droite, surmontée d’un croissant et d’une étoile.
A l’ouest de la source, on peut voir un ancien abreuvoir où les dromadaires venaient se désaltérer après leurs longues traversées sahariennes.
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