RIZIÈRES DE BATAD
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Ces rizières en amphithéâtre s'étendent à perte de vue et offrent un spectacle grandiose, quelle que soit la saison, nappées de brume ou baignées de soleil. S'y promener est un véritable plaisir (à condition de ne pas avoir le vertige). En compagnie d'un ou d'une guide ifugao, vous montez et descendez sur les murets qui séparent les parcelles. Vous croiserez sans doute des locaux les bras chargés de victuailles et des écoliers filant à grandes enjambées à l'école. C'est une expérience unique mais qui nécessite une bonne condition physique.
Une invention de génie ? Les rizières de Batad sont, avec celles de Banaue, sur la liste du patrimoine de l'Unesco. Reflet du génie des premiers habitants, elles déferlent sur la montagne comme de soyeux drapés de couleur verte. On dit que si elles étaient mises bout à bout, elles encercleraient la moitié du globe. Leur longueur totale atteint tout de même 20 000 km ! Grâce à l’audace des premiers Ifugaos, les montagnes ont été modelées, avec un système de murs de pierre ou de terre qui peuvent s’élever jusqu’à 23 m. Les terrasses furent construites il y a 2 000 ans quand les membres de ces tribus ont entrepris de les tailler et de les sculpter à l’aide d’outils rudimentaires. Construites et créées par des hommes libres sur lesquels aucune autorité n’exerça son pouvoir et sans avoir recours à l’esclavage, ces terrasses sont viables grâce à un parfait système d’irrigation. Les sources et les ruisseaux de la montagne sont canalisés dans des rigoles. Les canaux strient les rizières descendant jusqu’à la base de la montagne. Les bambous percés de quelques trous répandent l’eau à travers les plantations ; ainsi elle ne s’évapore pas. La connaissance de la nature et la technicité des premiers Ifugaos ont beaucoup intrigué et impressionné. L’existence des terrasses est pourtant restée méconnue pendant la colonisation espagnole. José Rizal, par exemple, n’avait pas eu connaissance de cette réussite.
La culture du riz accapare les agriculteurs ifugaos de génération en génération et leur lourde mission est de préserver ces terrasses intactes. Le travail est très éprouvant physiquement. Ils restent courbés de l’aube au crépuscule, après avoir parcouru des kilomètres. La plantation s’effectue en février ; la récolte en juillet. De juillet à septembre, on nettoie les terrasses ; en décembre, on prépare la terre pour la plantation. On ne peut rester insensible à une telle œuvre humaine, qui témoigne du riche savoir des Ifugaos, qui ont su tirer parti de la nature tout en la préservant.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur RIZIÈRES DE BATAD
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Si vous passez par là n’hésitez pas à faire un crochet par les rizières d'Hapao en demandant Jimmy comme guide, très bel endroit et mieux préservé que Batad.