CAMINITO - MUSEO DE BELLAS ARTES AL AIRE LIBRE

C'est LA carte postale de Buenos Aires, le quartier typiquement porteño rythmé par les danses de tango et les mélodies du bandonéon, bien qu'il soit en vérité ultra touristique. Le fameux Caminito (petit chemin), chanté par Juan de Dios Filiberto dans un tango célèbre, mais écrit par Gabino Coria Peñaloza, s’étend sur une cuadra.

Ce quartier doit son aspect actuel aux nombreux immigrés, principalement génois, attirés par l'activité portuaire et arrivés au milieu du XIX^e siècle. Sans logement, ils entreprirent de construire, autour du Pasaje Caminito, des maisons de fortune faites de bois et de tôle. Ce sont les conventillos, ces lieux organisés autour d'un patio central où s'entassent en communauté plusieurs familles, dans des conditions précaires. Les façades de ces maisons sont alors peintes avec le surplus de peinture utilisée pour les bateaux. De nos jours plusieurs de ces conventillos ont été restaurés et abritent des boutiques, des restaurants ou des galeries d'art. Ne manquez pas, entre autres, le Conventillo Histórico de 1881 dans la rue Magallanes, aujourd'hui une galerie d'art (entrée libre). C'est un bel exemple de l'architecture de l'époque et on peut admirer le quartier depuis un mirador. Ces maisons atypiques aux couleurs vives et éclatantes ont rendu la rue célèbre et l’ont transformée en point de passage obligé pour le touriste. Cette petite rue était autrefois sur le passage du train General Roca. On peut voir les rails le long du square, derrière le Caminito, où les gamins du quartier organisent leurs parties de foot, parfois interrompues par le rare passage d'une locomotive. Finalement on en fait le tour assez rapidement, juste le temps de jeter un œil sur les stands des artistes peintres qui exposent leurs œuvres en plein air, de parcourir les différentes ruelles chamarrées et de prendre la pose avec un danseur de tango le temps d'une photo. Malgré tout il fait bon y flâner une demi-journée si le temps le permet. La Boca, la bouche du Riachuelo, c’est avant tout le port et l’un des quartiers les plus pauvres du centre de Buenos Aires. C’est d’ailleurs le seul où l’on vous conseillera de suivre plus strictement les règles habituelles du bon sens pour éviter les aventures fâcheuses (pas de signe ostentatoire de richesse, surtout en cas d'éloignement du parcours touristique). Evitez également de porter du rouge et du blanc, ce sont les couleurs de River Plate, le club rival de Boca Juniors. A déconseiller également le soir.