Prise entre le Murdjadjo, un massif rocheux haut de 400 m, et la mer, l’agglomération d’Oran, deuxième plus grande ville d'Algérie après Alger, compte aujourd’hui deux millions d’habitants. Ce qui frappe le visiteur à son arrivée, c'est le superbe front de mer d'Oran et cette corniche préservée qui contraste avec la mer d'un bleu intense, telle une petite sœur de la corniche d'or de l'Esterel sur la Côte d'Azur. C'est un beau spectacle qu'on admire en voiture, et encore plus si on est dans les bouchons quand on quitte Oran pour aller à la plage l'été ! Mais le trésor d'Oran, c'est vraiment pour nous le Fort de Santa Cruz qui surplombe la baie d'Oran et offre une vue magnifique sur toute la ville avec en contrebas cette statue de Marie au sommet de la basilique Notre-Dame-du-Salut qui domine la ville et fait immédiatement penser au Corcovado de Rio, dans un pays pourtant musulman mais où le christianisme est accepté. Le site de la basilique vient d'ailleurs d'être superbement restauré, après des travaux dirigés par l'évêque d'Oran, Jean-Paul Vesco, une restauration délicate mais réussie d'un montant total de 4 millions d'euros. Si vous n'êtes jamais allé à Oran, c'est vraiment par là qu'il faut commencer la visite car vous serez non seulement saisi par la beauté de la ville mais, surtout, vous aurez une vue imprenable sur l'agglomération, notamment grâce à la nouvelle plateforme panoramique au-dessus de la basilique, et pourrez admirer la corniche vue du ciel ou presque.Au niveau économique, Oran, chef-lieu de la wilaya, est une ville qui vit de l'industrie avec de nombreuses usines à Arzew-Bethioua, Es Senia et Hasi Ameur. C'est aussi un grand centre commercial dont le port enregistre un important trafic avec l’Europe.La qualité de vie des Oranais s'est améliorée ces dernières années. Pour résoudre le problème du manque de logements, de vastes programmes de construction ont été mis en place et des bidonvilles ont été détruits pour construire des logements neufs tandis que les populations ont été relogées.Mais les travaux continuent et la ville est en constante amélioration avec des grues qui signalent les chantiers, et particulièrement depuis l'annonce des Jeux méditerranéens de 2021 qui auront lieu à Oran. La ville est actuellement en train d'améliorer ses infrastructures routières avec la construction, toujours en cours, de la 2e rocade aussi appelée 5e boulevard périphérique. D'une longueur de 21 km, cette nouvelle route permettra de désengorger le centre-ville souvent saturé par la circulation. Cette route doit aussi relier Belgaid à El Kerma par une bretelle à l'autoroute Est-Ouest ce qui aura pour effet de fluidifier la circulation dans toute la wilaya d'Oran. L'autre grand projet, c'est la construction d'une liaison autoroutière entre le port d'Oran et l'autoroute Est-Ouest, il permettra aussi de faciliter la circulation dans le centre-ville car les poids lourds pourront se rendre directement du port à l'autoroute sans passer par la ville.Il reste cependant qu’Oran la coquette, « El-Bahia », est une ville dynamique dont la devise pourrait être « Oran ne se décrit pas, elle se vit ». Elle se vit d’abord dans les rues qui grimpent les pentes, dans l’animation quasi perpétuelle de ses artères principales, dans ses soirées raï qui animent la corniche et dans cette légèreté typiquement oranaise où tout est prétexte à la fête et à la convivialité, où les habitants sont plus ouverts à la consommation de l'alcool par exemple, ce qui fait parfois dire aux Algérois, souvent plus conservateurs, que les Oranais sont « libertins ».Histoire. Le fond de la baie de Mers El Kebir a été occupé dès la préhistoire, il y a environ 100 000 ans, par une tribu berbère. Au paléolithique et au néolitique, on vivait ici dans des grottes (Cuartel, de Kouchet, El Djir ou abri Alain) qui ont donné leur premier nom au site (Ifri, « les cavernes ») mais qui, pour certaines, ont été rendues inaccessibles par une urbanisation anarchique récente.Par la suite, la ville de Ouahran, dont le nom signifierait « deux lions », a été officiellement fondée au tout début du Xe siècle, en 903, par des marins musulmans d’Andalousie. Très bien située entre le Maroc et l’Espagne, Oran devient rapidement une cité florissante au centre des liaisons maritimes entre les deux continents. Après un conflit entre Omeyyades de Cordoue et Fatimides d’Ifrikia, la ville passe en 1082 aux mains de Youssef Ibn Tachfine, fondateur de la dynastie des Almoravides. En 1145, elle devient almohade jusqu’à ce que les Zianides, établis à Tlemcen, s’en emparent en 1228, à leur tour délogés en 1345 par les Mérinides. De cette époque datent les fortifications de Mers El Kebir et les donjons du Rozalcazar. Comme l’a décrit Al-Hassan al-Wazzan, Léon l’Africain, au XVe siècle, Oran était une ville maritime, commerçante et lettrée, illuminée par la présence, entre autres, et la culture d’hommes comme Sidi El-Houari (1351-1439) et son disciple Ibrahim Tazi, mort en 1463.A la fin du XVe siècle, l’Espagne se retourne contre les musulmans qui se réfugient en masse sur les côtes proches d’Afrique du Nord. A sa mort en 1504, la reine d’Espagne, Isabelle la Catholique, laisse un testament dans lequel elle recommande la conquête de l’Afrique. En 1501, les Portugais lancent une attaque sur la ville mais, en 1509, quatre ans après la prise de Mers El Kebir et l’implantation d’une petite colonie espagnole sur le site aujourd’hui appelé Les Andalouses, le cardinal Ximénes conquiert la ville dont le premier gouverneur sera Fernández de Cordova, marquis de Comarès. Oran devient une place forte militaire, fortifiée de murailles, de fortins et de châteaux forts qui doivent la protéger des raids de corsaires à la solde des Ottomans. Après deux siècle de batailles, les Ottomans, présents en Algérie depuis le début du XVIe siècle, prennent la ville en 1708. Mais l’armada du duc de Montemar sur les plages d’Aïn El Turk venge l’Espagne en 1732. De nouvelles fortifications aux noms de saints (San Felipe, San André, Santa Barbara, San Gregorio, etc.) sont rapidement édifiées mais elles sont gravement endommagées lors du terrible tremblement de terre qui secoue la ville en 1790, faisant plus de 2 000 victimes, soit presque un quart de la population. La ville est affaiblie, le bey Mohamed El-Kebir en profite et s’empare d’Oran en février 1792. Il y fait bâtir un palais, la mosquée du Pacha et de nouveaux quartiers. Mais, sous ses successeurs, des luttes intestines viennent entraver le développement d’Oran qui se laisse cueillir en janvier 1831 par les troupes françaises du général Damrémont. Oran peut être considérée comme définitivement prise après la chute de l’émir Abdelkader en 1847, même si les transformations urbaines entreprises par les militaires ont déjà changé le visage de la cité.La capitale du département de l’Oranie, une région à vocation agricole qui produit des fruits et des légumes ainsi que du vin, voit la création de nouvelles rues dont la promenade Ibn-Badis ou de quartiers comme M’Dina El-Djedida également appelé le village nègre. Une unité de « planteurs militaires » est chargée vers 1855 du boisement de 670 ha sur les pentes, donnant naissance au jardin des Planteurs et aux espaces verts du Murdjadjo, plantés de chênes verts, de pins d’Alep et de caroubiers. La ville s’étend bientôt au-delà de ses limites ottomanes vers les plateaux de Karguentah et son centre est redessiné par les places d’Armes, des Victoires et Hoche, les grands boulevards Joffre et Clemenceau, les rues du Général-Leclerc et de l’Alsace-Lorraine, l’avenue Loubet et, surtout, le front de mer. Au début du XXe siècle, Oran fait même partie un temps des 10 premières villes de France…Après l’Indépendance, la ville cosmopolite qui comptait jusqu’alors plus d’Européens que de musulmans et où s’étaient réfugiés nombre d’Espagnols fuyant le franquisme a eu du mal à se remettre du départ de plus de 200 000 Européens qui n’étaient plus considérés comme Oranais. Il a fallu à la ville plusieurs années pour retrouver sa place et un certain dynamisme.

Que visiter à ORAN ?

Quand partir à ORAN ?

La ville d’Oran, surnommée la Radieuse, est perchée au bord de la Méditerranée. Elle émerveille ses visiteurs par son histoire, sa culture, et bien sûr, son climat. Quand partir à Oran ? Suivez le guide pour choisir le moment idéal de votre escapade :

De janvier à mars à Oran c'est l'hiver méditerranéen. Les températures sont douces et les journées ensoleillées, bien que quelques averses soient possibles. C'est la période basse saison où les prix sont intéressants ;

Avril et mai découvrent le printemps, c’est un bon moment pour se mêler aux locaux lors des événements culturels qui animent la ville ;

De juin à août à Oran le thermomètre grimpe, atteignant souvent les 30 °C. Les plages d’Oran sont alors très fréquentées. C'est la haute saison avec des tarifs plus élevés, mais aussi une ambiance festive inégalée ;

Septembre et octobre connaissent des températures qui restent chaudes et surtout plus supportables. Si vous partez à Oran en septembre, vous pourrez assister au célèbre Festival du Rai qui célèbre cette musique emblématique ;

En novembre et décembre à Oran l'air se rafraîchit. C’est le moment idéal pour découvrir Oran sans la foule estivale, tout en profitant d’un climat agréable.

 

Quand partir à Oran pour profiter des meilleures conditions ? La meilleure période pour partir à Oran est sans aucun doute le printemps ou l'automne. Non seulement le climat est idéal, mais vous aurez également l’opportunité de vivre la ville au rythme de ses événements culturels.

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Météo à l'année

Oran connaît un climat méditerranéen agréable presque toute l'année. Lors de la haute saison, notamment entre juin et août, la cité s'épanouit sous un soleil radieux, invitant à des baignades sur ses plages dorées. En revanche, pendant la basse saison d'Oran, de novembre à février, les températures sont plus douces, offrant un charme différent avec des soirées plus fraîches. Si vous êtes du genre à fuir la foule, pensez à visiter Oran entre mars et mai ou septembre et octobre. Ces mois intermédiaires offrent un parfait équilibre entre température agréable et moins d'affluence touristique. N'oubliez pas votre chapeau et de la crème solaire pendant l'été, le soleil d'Oran ne plaisante pas ! Pour les mois plus frais, une petite veste le soir sera votre meilleure alliée.

Budget

Oran, avec ses ruelles pittoresques et son charme méditerranéen, est une escapade qui sait être douce pour votre budget. La monnaie locale est le dinar algérien. Si vous cherchez à échanger votre argent, les bureaux de change à Oran proposent des taux compétitifs. Toutefois, un petit conseil : privilégiez les paiements en espèces, surtout dans les marchés locaux. Les cartes de crédit sont acceptées dans les grands hôtels et restaurants, mais le cash reste roi dans la plupart des établissements.

En ce qui concerne les pourboires à Oran, ce n'est pas une obligation, mais ils sont toujours appréciés pour un service de qualité. Que vous choisissiez de vivre l'expérience économique en sirotant un thé local dans un petit café, le confort d'un dîner dans un restaurant branché ou le luxe d'un spa en bord de mer, vous trouverez chacune de ces options à Oran.

Formalités

Partir à Oran nécessite quelques préparatifs administratifs pour garantir un séjour sans tracas :

Visa : pour un séjour à Oran, un visa est généralement exigé pour les ressortissants de nombreux pays. La procédure diffère, mais la demande s'effectue souvent auprès de l'ambassade ou du consulat d'Algérie dans votre pays d'origine. Prévoyez à l'avance : la délivrance peut prendre du temps. Assurez-vous également que votre passeport ait une validité d'au moins six mois à compter de votre date d'entrée ;

Assurance voyage : non obligatoire, mais recommandée, elle couvre les soins médicaux, le rapatriement et les éventuelles pertes ou vols d'effets personnels ;

Conduire à Oran : si vous prévoyez de louer une voiture, sachez que votre permis de conduire national pourrait ne pas être suffisant. Renseignez-vous sur la nécessité d'un permis de conduire international ;

Aucun vaccin n'est obligatoire pour entrer à Oran. Cependant, il est toujours bon de vérifier vos vaccinations habituelles ;

La monnaie utilisée à Oran est le Dinar algérien (DZD). Il est préférable de disposer de liquidités, car tous les commerces n'acceptent pas les cartes bancaires.

 

Enfin, l'arabe est la langue officielle, mais le français est largement parlé, surtout dans les zones touristiques.

Santé

Voici nos conseils santé pour votre séjour à Oran :

Aucun vaccin n'est obligatoire pour Oran, mettez à jour vos vaccins courants comme le tétanos, la polio, ou encore la diphtérie. Pour les séjours longs ou en milieu rural, pensez à la vaccination contre la fièvre typhoïde et l'hépatite A ;

L'eau du robinet à Oran n'est pas potable à la consommation. Pour éviter tout risque, privilégiez l'eau en bouteille scellée. Vérifiez toujours que le bouchon est intact avant de la consommer ;

Évitez de manger des aliments crus ou insuffisamment cuits, particulièrement dans les stands de rue. Les fruits et légumes doivent être soigneusement lavés à l'eau purifiée ou pelés ;

Utilisez une crème solaire à haut indice, portez des lunettes de soleil et un chapeau, surtout entre 10h et 16h ;

Le risque de maladies transmises par les moustiques est faible à Oran, mais il est préférable d'utiliser des répulsifs et de dormir sous une moustiquaire si vous logez dans des zones ouvertes ;

Emportez avec vous une trousse de premiers soins incluant des antalgiques, des médicaments contre la diarrhée, des pansements, un antiseptique et des médicaments personnels prescrits ;

Pensez à souscrire une assurance médicale pour couvrir d'éventuels frais médicaux ou un rapatriement sanitaire. Les structures médicales à Oran sont compétentes, mais il est toujours bon de prévoir.

 

Avant de partir, consulter un centre de médecine tropicale ou de voyages pour des conseils personnalisés.

Comment partir à ORAN ? Nos conseils & astuces

Oran en voyage organisé, c'est profiter d'un itinéraire parfaitement orchestré, comprenant souvent des visites de lieux emblématiques tels que la Santa Cruz ou la place du 1er Novembre. L'avantage ? Pas de stress logistique ! Les agences s'occupent des réservations d'hôtels, des transports et des excursions. Astuce :  choisissez une offre qui inclut des moments libres pour explorer à votre rythme. N'oubliez pas de goûter à la richesse de la gastronomie oranaise dans les restaurants recommandés par votre guide local !

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Oran, c'est une expérience à vivre au rythme des vagues et des ruelles animées. Si vous choisissez de partir seul, la liberté sera votre meilleure alliée. Commencez votre journée par une balade au front de mer, et laissez-vous guider par les effluves des grillades de poissons frais. Astuce : téléchargez une application de cartographie hors-ligne, elle sera votre meilleure amie dans les dédales de la médina. Apprenez quelques mots en arabe pour faciliter le contact. Et surtout, ayez toujours un peu de monnaie pour savourer un délicieux café sur une terrasse. Oran recèle tellement des trésors cachés ! Prenez votre temps pour les découvrir !

La ville dispose d'un réseau de bus public assez efficace. Cependant, pour une expérience authentique, montez à bord d'un taxi collectif, ces taxis partagés qui sillonnent la ville. Ils sont économiques. Astuce : avant de monter, confirmez la destination et le tarif pour éviter toute surprise. Si vous êtes en quête de liberté, louez un vélo ou marchez. Oran est une ville vallonnée, offrant de magnifiques panoramas, notamment depuis le quartier de Santa Cruz. Pour les longues distances, préférez les taxis classiques, négociez toujours le prix avant la course. Et n'oubliez pas : toujours avoir un plan ou une application de navigation à portée de main pour s'orienter facilement dans les rues sinueuses d'Oran !

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Photos et images d'ORAN

Vue de la baie d'Oran depuis le fort Santa Cruz. Sébastien CAILLEUX
Petite station balnéaire de la côte oranaise. Sébastien CAILLEUX
Quartier de la rue de la Bastille. Sébastien CAILLEUX

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