Guide de voyage Hassi Messaoud

À 85 km au sud-est de Ouargla s'étend Hassi Messaoud, ville nouvelle qui n'existe officiellement que depuis presque 30 ans. La ville est née de l'exploitation de son gisement de pétrole. Son nom, souvent traduit par " puits heureux " ou " puits du bonheur ", est issu de l'arabe hassi, " puits" " et du nom propre Messaoud, en référence au chamelier Messaoud Rouabah, l'homme qui a creusé le premier puits dans cette région désertique pour y abreuver ses chameaux en 1917.

En juin 1956, alors que les tensions sont plus que vives dans le reste du territoire, la SN Repal (Société nationale de recherche et d'exploitation de pétrole en Algérie) découvre du pétrole dans la région au sud de Ouargla. La France continuera d'extraire l'huile de pierre jusqu'après l'Indépendance mais les puits seront finalement nationalisés en 1971, marquant ainsi la fin réelle de la présence française en Algérie et projetant l'infertile Sahara au coeur des convoitises, le gisement étant le plus grand d'Algérie et d'Afrique. Depuis, autour de MD1 (le premier puits), toutes sortes de bâtiments sont venus s'agglutiner, des baraquements pour ingénieurs aux gourbis des bidonvilles, en passant par les commerces les plus divers. Presque 70 ans après la découverte du pétrole, la ville et ses tentacules comptent au moins 55 000 habitants recensés, un nouvel aéroport attend son monde, l'insécurité règne, mais l'offre touristique est inexistante, à moins d'être fasciné par la lueur des torchères.