TEMPLE D'ARTÉMIS

Le temple d'Artémis se dresse face à vous, une fois les marches du propylée gravies. Les Romains l'édifièrent vers 150, en hommage à Artémis, fille de Zeus, déesse de la chasse et de la fertilité et déesse protectrice de Gerasa. Bien plus grand que celui dédié à Zeus, le temple entretenait la rivalité entre les fidèles. Il constituait le centre de la vie sociale et spirituelle de la ville et se dressait au centre d’une vaste enceinte sacrée de 3,4 hectares. Construit sur une plateforme, ses belles colonnes aux chapiteaux corinthiens s'élancent vers le ciel. Elles présentent d’ailleurs un intérêt qui ravit les touristes : elles bougent avec le vent ou quand on les secoue. Il ne reste que 11 colonnes sur les 12 initialement érigées. Elles sont signées de la main de l'artiste (ou de l'entrepreneur en charge), Hygeinos. Mais le temple d'Artémis est inachevé, car il était prévu 32 colonnes au total, qui devaient encadrer le cella, la chambre principale. Le sol de la salle intérieure était couvert de dalles de marbre. Le fond du temple, l'adytum, n'était accessible qu'aux prêtres. Ils étaient les seuls à pouvoir s'approcher du thalamos, la niche qui abritait probablement une statue de la déesse, et à pénétrer dans les deux chambres qui encadrent cette niche. L'autel des sacrifices se trouvait au pied des escaliers menant à la plateforme, à une vingtaine de mètres en amont du temple. A partir du IV^e siècle, les cultes païens sont interdits par édit impérial et le temple d'Artémis est dépouillé.