RUINES DE LA CITÉ

Avant de passer l’entrée, au sud du site, vous pourrez vous apercevoir de l’importance du mur d’enceinte qui servait de rempart contre les attaques des envahisseurs. C’est probablement sous le règne de l’empereur romain Commode (180-192) que fut ordonné le percement des sept portes. Il semble que le mur d’enceinte fut transformé et amélioré par ses successeurs à des fins militaires.

En suivant le chemin qui serpente le long des ruines, vous pourrez voir une caserne sur votre gauche. Elle daterait de l’époque romaine et possède la particularité de comporter une tour à six niveaux (ajoutée à la période byzantine), entourée de logements sur ses côtés. La tour possède quatre ouvertures rectangulaires à son sommet qui représentent chacune un archange : Gabriel, Michel, Raphaël et Uriel. La chapelle à trois nefs, à l’est de la caserne, date de l’époque byzantine (VI^e siècle).

A gauche, près de la porte sud-ouest, on peut voir les ruines d’un quartier d’habitation. Les maisons sont construites un peu dans tous les sens. Plus loin, sur la gauche, vous pourrez voir un temple, à proximité d’une citerne. Au début des fouilles, les archéologues avaient identifié ce grand édifice comme étant l’héritage des Nabatéens. Les points de vue ont divergé, et il semblerait en fait qu’il s’agisse d’un temple datant de l’occupation romaine.

A quelques dizaines de mètres au nord, on peut distinguer un vaste bâtiment doté de deux ailes : le praetorium, ou quartier général romain. Agrandi par les Byzantins, il est pourvu de trois portes d’entrée et, en empruntant celle de gauche, on tombe sur un petit atrium à quatre colonnes. L’édifice abritait aussi des chambres et une terrasse, qui malheureusement ne sont plus visibles.

Un peu plus au nord se profile l’un des monuments les plus massifs de toute la ville : la cathédrale, construite au VI^e siècle et aujourd’hui en ruines. Elle portait cette appellation car elle était bien plus grande que les autres églises de la ville. Plus loin encore se dressent les quatre arches de ce qui fut une église. De jolies croix byzantines y sont encore visibles.

En redescendant vers le sud-est, derrière la cathédrale, vous remarquerez au passage des habitations, puis un réservoir assez bien conservé, alimenté par un aqueduc qui acheminait les eaux de pluie collectées dans le wadi à l’extérieur de la cité. En revanche, il ne subsiste pas grand-chose des deux églises de Claudianos et Julianos (au sud du réservoir). Il faut savoir que l’une d’elles comportait le plus ancien oratoire de la ville (345).