HIGH PLACE OF SACRIFICE TRAIL

Y accéder. Le sentier de randonnée part de Qasr al-Bint, sur la droite, et le contourne par l'arrière, puis monte en direction du sud-est.

Visite. Le chemin du « High-Place of Sacrifice Trail » permet d'accéder au Haut-Lieu du Sacrifice en remontant le Wadi Farasa. Il est ponctué de tombeaux antiques, dans un décor toujours aussi stupéfiant, alternant ombre et soleil. Il faut compter entre 2 heures 30 et 3 heures de visite, avec quelques passages ardus. Si vous n'avez pas le vertige, vous pourrez regagner le Wadi Musa au pied de l'amphithéâtre. Sinon, il vous faudra compter 2 heures en rebroussant chemin pour revenir au Trésor.

Les Tombeaux en escalier du jebel al-Madhbah. Une dizaine de tombeaux de type « hégra » avec l'attique supérieur à double escalier a été sculptée sur la pointe nord du jebel al-Madhbah. C'est de là que partait le chemin originel permettant d'accéder au Haut-Lieu du Sacrifice. Des éboulements provoqués par le séisme de 363 en ont bloqué l'accès. De là, vous jouissez d'un beau point de vue sur les Tombeaux Royaux.

Le Fronton effondré. Environ 100 m après que le chemin a commencé à longer la montagne. Un fronton de type « hégra » git, bancal, sur la gauche du chemin. A droite, vous pouvez voir un tombeau sans façade dans lequel trois loculi ont été aménagés.

Le Tombeau à fronton brisé. Environ 70 m après le fronton effondré, sur la gauche. Ce tombeau surélevé sur un podium et précédé d'un escalier taillé dans la roche est un bel exemple de fronton brisé. Cet élément prisé de l'architecture ptolémaïque d'Alexandrie fut adopté par les Nabatéens au détriment du style « hégra ». Le fronton repose sur une corniche, mais il est privé de sa pointe centrale. Une fenêtre s'ouvrait au-dessus de la porte, un linteau séparant les deux, tandis que deux fentes verticales percées entre les semi-colonnes laissaient passer la lumière. Une chambre funéraire a été ajoutée à droite du tombeau principal.

Le Tombeau Renaissance. La porte de cette belle façade élancée est couronnée d'un fronton circulaire, un élément très en vogue dans l'architecture européenne à l'époque de la Renaissance. Aucun entablement ou tympan ne viennent s'insérer dans l'arche. En revanche, celui-ci est couronné d'urnes en ses points les plus bas et le plus haut. L'entablement inférieur est parcouru de deux hautes semi-colonnes à chapiteau nabatéen. Un fronton triangulaire chapeaute l'ensemble, orné d'une urne à chaque angle. En regardant la différence de niveau devant l'entrée, on s'aperçoit que le tombeau est inachevé. 14 tombes ont été mises au jour lors des fouilles menées en 2003, dont au moins 12 datent de la période nabatéenne.

Le Tombeau du Soldat. En haut des escaliers, après le Tombeau Renaissance. Ce tombeau appartenait à un imposant complexe qui a nécessité d'élargir le canyon sur plusieurs mètres. On y accédait par un hall donnant sur un péristyle bordé de portiques sur trois de ses côtés. Cette cour à colonne permettait d'accéder au tombeau d'un côté et au triclinium de l'autre. Sur la droite du tombeau se dressait un édifice à deux étages, dont certaines pièces étaient chauffées. C'est là que se trouvait le hall d'accès au complexe. Celui-ci était richement décoré de plâtres peints et de motifs taillés dans le sol. La façade est entièrement taillée dans la roche, à l'exception des trois statues insérées dans les niches. La niche centrale abritait la représentation du défunt destinataire du tombeau, celui qui était honoré lors des célébrations se déroulant au triclinium. La statue représente un homme couvert d'une cuirasse, comme en arboraient les soldats nabatéens. Bien que la façade soit très érodée, on distingue encore nettement la frise à motifs triglyphes-métopes et le fronton qui surmontent l'entrée. On peut également remarquer deux fenêtres de part et d'autre de la façade, qui permettaient d'éclairer l'intérieur du tombeau. Le soldat était probablement inhumé dans le loculus central situé très en hauteur. Les fouilles ont permis de dater le tombeau entre 50 et 75. Le triclinium est l'un des plus beaux de Pétra. Trois portes permettaient de pénétrer dans la salle de banquet. Les bancs ont été creusés dans la pierre, en partant du sol, à l'écart des murs.

Le Triclinium du Jardin. Après le Tombeau du Soldat, en haut des marches sur la gauche. Le bâtiment au porche à colonnes repose sur une terrasse de pierre. Les archéologues pensèrent dans un premier temps qu'il s'agissait d'un tombeau, puis d'un temple. Mais en l'absence d'éléments probants, ils optent désormais pour une habitation. L'ensemble comprend deux pièces en enfilade et il est probable que l'édifice ait compris un étage auquel on accédait par l'extérieur. Sur le côté droit se dresse un mur de briques de 8 m de haut. Il s'agit de l'un des plus gros réservoirs de Pétra, peut-être en connexion avec le Tombeau du Soldat.

La Fontaine au Lion. Cette sculpture monumentale taillée dans la roche surplombait un bassin. L'érosion et les dommages provoqués par les séismes permettent à peine de distinguer le lion. Si le corps et les 4 pattes sont bien visibles, la tête tournée vers vous se remarque à peine. Une canalisation dont on voit la bouche au-dessus de ce qui était la tête acheminait l'eau via un aqueduc depuis le sud de la cité.