ÉGLISE SAINT-ÉTIENNE

Le grand hangar d'Umm ar-Rasas abrite les vestiges de quatre églises, d'une chapelle, d'un baptistère et de quatre cours. Tous les édifices remontent à la période byzantine et ont été érigés entre le VI^e et le VIII^e siècle. Une plateforme surélevée permet d'observer leurs somptueuses mosaïques. La plus belle d'entre elles, et la plus importante sur le plan archéologique, est l'église Saint-Etienne. Cette découverte majeure a permis de mettre au jour la plus grande mosaïque de Jordanie dans un très bel état de conservation. La mosaïque qui tapissait les absides et les trois nefs de l'église représente des villes de part et d'autre de la vallée du Jourdain, des scènes de vie quotidienne dans le delta du Nil ainsi que de beaux motifs floraux ou géométriques. Des indications laissées par les mosaïstes permettent d'attester que le pavement du chœur a été réalisé entre mars 756 et octobre 785. Outre le long et délicat travail de réalisation, il est probable que sa progression était aussi liée à son financement.

Le thème du fleuve tourmenté est utilisé dans la création de la mosaïque qui recouvre la nef principale. Autour de cet élément déchaîné ont été représentées les cités fortifiées de part et d'autre du Jourdain. On retrouve entre autres Jérusalem (près de la porte), Naplouse, Sebastia, Césarée, Ashkelon, Gaza pour le côté « israélien » ; et Kastron Mefaa, Amman, Madaba, Hesban, Ma'in, Rabbah et Kerak pour le côté « jordanien ». Les villes sont présentées dans l'ordre de traversée par les pèlerins.