LA FORTERESSE DE SHOBAK

Même si le château est un peu délabré, il mérite un arrêt pour admirer la vue offerte sur les hauteurs de la colline, sur le Wadi Araba et sur les villages bédouins abandonnés au pied de la citadelle. L’atmosphère aride, sauvage et isolée de ce château exposé aux vents du désert confère aux lieux un cachet particulier. Etant donné l’absence de panneaux explicatifs sur le site, n’espérez pas trop parvenir à identifier les différents bâtiments en ruines. Et le guide (qui vous courra après) ne vous donnera que des détails expéditifs pour peu que d'autres visiteurs se présentent au même moment. Malgré tout, si vous voulez en apprendre plus sur le château, la seule solution est de le suivre. Vous découvrirez alors les vestiges d’une église (reconnaissable à ses trois nefs), d’une petite chapelle, de salles de torture, de toitures mameloukes en torchis, de canalisations, de bains et d'un puits possédant 365 marches. Profond de 67 mètres, il servait, bien entendu, à alimenter en eau la forteresse. C’est sans doute grâce à ses réserves inépuisables que les Croisés réussirent à tenir tête aux assauts de Saladin pendant un an et demi. Selon le gardien, il produirait encore une eau limpide et potable. Les archéologues ont aussi réussi à mettre au jour des inscriptions laissées par les troupes de Saladin sur les pierres de l’édifice. Prévoyez éventuellement une lampe de poche pour explorer les galeries les plus sombres et mettre en lumière une impressionnante collection de boulets de canon taillés dans la pierre.