GRAND BAZAR (KAPALI ÇARŞI)
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Découvrez le plus grand marché couvert au monde, une véritable explosion de couleurs et de vie dans cette caverne d'Ali Baba.
Sa construction commence au XVe siècle à l’époque de Mehmed II le Conquérant, sur l’initiative du vizir Mehmed Paşa. Endommagé par divers incendies et partiellement détruit par plusieurs tremblements de terre, le Grand Bazar sera en permanence réaménagé, rénové et reconstruit. Le bazar grandit initialement autour des Bedesten (du mot persan Bezesten, signifiant « marché aux tissus »). Ce sont alors les marchés réservés aux étoffes de laine et de soie, avant de devenir ceux des orfèvres. Le Vieux Bedesten (Cevahir Bedesten, au centre, le cœur du marché), qui est aujourd’hui un marché aux Antiquaires, où s'entassent bijoux, armes anciennes, vaisselles... L’accès au marché se fait par plus de 18 portes, l’une des plus grandes étant située dans la cour de la mosquée Nuruosmaniye. La devise « Dieu aime celui qui se livre au commerce » est inscrite au fronton de cette porte, dans un cartouche orné d’armoiries ottomanes. La porte des Orfèvres, quant à elle, possède un bas-relief représentant un aigle impérial à deux têtes, qui fut l’emblème de la dynastie des Paléologue, le marché étant clos sur les côtés et presque entièrement recouvert. Installé sur une grande superficie, le Grand Bazar possède, sur 30 ha, plus de 60 ruelles, dans lesquelles sont installées plus de 3 500 boutiques. Un recensement de 1880 y dénombrait 4 400 échoppes, 2 195 ateliers, 497 éventaires, 20 han, 12 entrepôts, 18 fontaines… Chaque ruelle a hérité, pendant la période ottomane, d’un nom en fonction des artisans ou des commerçants qui y exerçaient en majorité (rue des joailliers, des miroitiers, des pantoufliers). Cette diversité et cette spécialisation perdurent de nos jours et des boutiques représentatives de chaque corps de métier sont encore présentes au Grand Bazar. Aujourd’hui, 15 000 personnes travaillent dans 3 500 magasins dont 1 500 bijoutiers alors que 1 742 boutiques étaient répertoriées en 1976, dont 472 bijoutiers joailliers. Les alentours du Grand Bazar abritent un grand nombre de courtiers, de bureaux de change et d’officines de prêt, constituant une place financière influente et très organisée. On estime que la valeur de la marchandise exposée dans les vitrines des 1 500 bijoutiers et dans leurs coffres-forts est d’au moins 10 tonnes d’or. Turcs et touristes se côtoient pour acheter des tissus, de la maroquinerie, de la vaisselle... L'inconvénient, c'est que la plupart du temps les prix ne sont pas affichés, si vous achetez quelque chose n'hésitez pas à négocier ! Beaucoup de vendeurs parlent un petit peu français. Même Hollywood a été attiré par ce lieu, on se souvient de la course-poursuite en moto de James Bond dans Skyfall sur les toits du Grand Bazar.
Se repérer. On dit souvent qu’Istanbul a été créé pour s’y perdre. C’est spécialement vrai dans le Grand Bazar. Deux petites astuces pour s’y retrouver. D’abord, connaître la plus grande artère : elle se nomme le Kalpakçılar Caddesi. Rectiligne, elle relie deux importantes portes, le Nuruosmaniye (mosquée) et le Beyazıt (axe est-ouest). Ensuite la pente : si on descend, on s’oriente vers les ruelles qui mènent vers la Corne d’Or. Dans le cas contraire, on se dirige vers Beyazıt et son avenue traversée par les rails du tramway. Une autre artère à connaître est le Yağlıkçılar Caddesi : elle se situe entre les portes Çarşıkapı (appelé Sipahi, puis Feraceciler Sokak au début) et Örücüler (axe nord-sud) qui héberge une banque, un bureau de la police municipale, une poste (un peu en retrait), la mosquée ÇakırAğa et des W.-C. Repérer la mosquée et son petit minaret est très simple quand le muezzin fait l’appel à la prière ! En venant de la porte Nuruosmaniye, les premières parties sont assez aérées, tandis qu’au fur et à mesure que l’on progresse vers le Beyazıt, les dizaines de petites ruelles prennent le relais. Si l’on veut continuer son chemin vers Eminönü (marché aux Epices) ou tout simplement faire une balade vers la Corne d’Or, sortir par la porte MahmutPaşa est plus pratique (proche de Nuruosmaniye, vers la pente). En effet, on tombe ainsi sur la descente du même nom : tout droit, on aboutit à Eminönü. Les han dont dispose le Grand Bazar sont des havres de paix.
Sandal Bedesten. Juste au début de la porte Nuruosmaniye, sur la droite. Anciennement un marché aux esclaves, c’est un excellent point pour faire une pause et prendre un thé (les tarifs sont en général plus élevés qu’à l’extérieur, surtout au Şark Kahvesi, vers la porte Beyazıt).
Han Cebeci. Situé à l’intérieur du Grand Bazar, sur le Yağlıkçılar Caddesi. Il ne comporte aucune inscription sur sa façade et son architecte est inconnu. Les murs, montés en pierre et en brique, sont remarquablement bien travaillés. Les arcades du péristyle et le recouvrement en brique des coupoles sont particulièrement intéressants du point de vue architectural. Ce han, par ses caractéristiques, remonte très certainement au XVIIIe siècle.
Han Zincirli. Prendre en face de Cebeci (Perdahçılar Sokak), tout droit et on y est. Très agréable pour son atmosphère feutrée. C'est ici, sur deux étages, que les orfèvres donnent libre cours à leur imagination.
Han Kalcılar. Juste avant la porte de MahmutPaşa. Le style architectural et les techniques de construction employées sont du XVIIIe siècle. C’est un han dédié au commerce, à deux niveaux et une seule cour, une partie de l’édifice comportant un troisième niveau.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur GRAND BAZAR (KAPALI ÇARŞI)
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Après quelques hésitations, vous vous repèrerez grâce aux grandes artères.
Il faut surtout pénétrer dans les anciens caravansérails, « han », vous y découvrirez une vie bouillonnante, des artisans qui vous accueilleront avec le sourire si vous vous présentez avec discrétion. Prenez un plan pour identifier les han les plus intéressants.
Et régalez vous !
Il est intéressant de trouver d'autres anciens caravansérails dans ce quartier là.
Prendre le temps de se perdre dans les allées de traverse.
Nous lui avons quand même préféré le marché aux épices, près du Pont de Galata