MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE (ISTANBUL ARKEOLOJI MÜZESI)
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Situé dans le jardin du palais de Topkapı, ce musée est vivement conseillé aux amateurs d’archéologie. Plusieurs rénovations ont permis de mettre en valeur certaines pièces du musée. Lorsqu’on apprend que le musée a obtenu en 1991, lors du centenaire de sa fondation, un prix décerné par le Conseil de l’Europe, on n'est guère surpris. De style néoclassique, c’est à l’architecte Alexandre Vallauri, fils d’un pâtissier français, qu’en revient la construction, entamée en 1881 sur la demande de Osman Hamdi Bey, père de la muséologie turque. Il ouvrit ses portes sous le nom de « Müze-i Hümayun » (Musée impérial) en 1891. Il est dit que l’architecte s’inspira des sarcophages d’Alexandre le Grand et des Pleureuses pour donner à la façade la silhouette qu’on lui connaît aujourd’hui. Agrandi à plusieurs reprises, il renferme une large collection de pièces amassées aux quatre coins de l’empire, plus d'un million d'objets représentent presque toutes les ères et civilisations.
Bâtiment principal. Il s’élève sur deux niveaux. Impressionnant, le premier niveau est celui des sarcophages et des statues. Les premières pièces exposées proviennent de la nécropole royale de Sidon (Liban) : sarcophages de la famille du roi Tabnit, sarcophage des Pleureuses, sarcophage de Lycien, sarcophage du Satrape, considéré comme une pièce maîtresse de l’art ionien… la pièce majeure étant le sarcophage dit d’Alexandre, remontant au IVe siècle avant J.-C. Représentant des scènes de bataille entre les Macédoniens et les Perses, on avait cru retrouver (enfin) le tombeau d’Alexandre le Grand (Alexandre III de Macédoine). Il s’avéra qu’il était en fait celui de Abdalonymos, ami et roi de Sidon intronisé par Alexandre, mais l’appellation resta. Le sarcophage de Méléagre est tout aussi impressionnant. Suivent des sections comprenant des bustes, dont ceux d’Hermès, des empereurs Constantin Ier le Grand et Marc Aurèle, des statues et statuettes dont celles des empereurs Hadrien et Auguste, d’Alexandre le Grand, de Zeus, de Poséidon, d’Artémis ou d’Apollon et des bas-reliefs. Parmi les très belles sculptures, on peut admirer celle de l'éphèbe de Tabnit, roi de Sidon. A l’étage sont exposées des œuvres en pierre taillée ou sculptée donnant une idée de la vie quotidienne sous l’Antiquité : gourdes et cruches anatoliennes de l’âge du bronze ancien, statuettes d’argile de l’ancienne Ionie, vases à figures rouges des Ve et VIe siècles, pièces de monnaie, sceaux, médailles… S'y trouve également une bibliothèque contenant plus de 70 000 ouvrages.
Bâtiment secondaire. Ici, les quatre niveaux sont réservés aux expositions thématiques. On commence par Istanbul à travers les âges, incluant une section sur la Thrace et la Bithynie. Arrivent ensuite l’Anatolie et Troie, Chypre et le Moyen-Orient (Syrie-Palestine).
Musée des Œuvres anciennes d’Orient (Eski Şark Eserleri Müzesi). Il constitue en fait une aile du musée dont il dépend. Situé juste sur la gauche, le bâtiment a été réalisé en 1883, également à l’initiative d’Osman Hamdi Bey pour devenir l’Ecole des beaux-arts (Sanayi-ı Nefise). Transformé en musée par la suite, il a été entièrement rénové en 1974. Des œuvres d’Anatolie, de Mésopotamie, d’Egypte et d’Arabie sont exposées au premier étage. On trouve également des objets des cultures sumériennes et akkadiennes. Les tablettes du traité de Kadesh (1269 avant J.-C.), le plus ancien document historique relatif au scellement d’une entente entre Hittites et Egyptiens, la statue colossale d’un roi néohittite découverte sur le site de Zincirli, la stèle du roi d’Akkad, Naram-Sin, figurent parmi les œuvres uniques du musée. A voir également, les reliefs en brique émaillée représentant des taureaux et des dragons à tête de serpent, en provenance de la porte d’Ishtar à Babylone, d’où partait la fameuse voie processionnelle ornée de lions. Il s'agit d'une des huit portes de la cité, représentant divers animaux réels ou imaginaires. Le musée possède également d’importantes archives, et notamment plus de 75 000 tablettes cunéiformes.
Kiosque aux Faïences (Çinili Köşk). Construit en 1472 sous Mehmed II le Conquérant, bien plus ancien que les deux autres bâtiments du musée, il a été conçu à l’origine comme un pavillon destiné à la détente du sultan dans l’enceinte du palais de Topkapı. Il est l’un des premiers exemples d’architecture civile ottomane à Istanbul. Mehmed II a fait construire dans les jardins du palais trois kiosques dans trois styles différents – persan, grec et turc – symbolisant les trois univers dont il était désormais le maître. Le kiosque aux Faïences, bâti dans le goût persan, est le seul qui subsiste aujourd’hui. Sa décoration a été confiée à des maîtres céramistes venus du Khorasan, qui ont employé des techniques monochromes dans la tradition timouride. C’est de ce pavillon que le sultan regardait ses pages jouer au djirit, l’ancêtre du polo. Le kiosque aux Faïences a été réaménagé et rattaché en 1981 au Musée archéologique d’Istanbul, et présente aujourd’hui une exceptionnelle collection de céramiques d’Iznik et de Çanakkale, ainsi que des œuvres seldjoukides. Le musée possède plus de 2 000 pièces. La façade du pavillon, avec son portique en marbre soutenu pas 14 colonnes et sa galerie recouverte de carreaux de céramique, mérite à elle seule le détour. Mais le bâtiment en lui-même est intéressant.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE (ISTANBUL ARKEOLOJI MÜZESI)
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Le musée se situe près du palais de Topkapi. Il est moins fréquenté que ce dernier ce qui est agréable pour la visite.
Attention, il est fermé le lundi.
Un peu trop de sarcophages à mon goût.