HIPPODROME (AT MEYDANI)
Son nom nous vient du véritable hippodrome qui se trouvait à cet emplacement même sur la place de Sultanahmet. Lieu d’organisation de courses de chevaux et de chars, il pouvait accueillir près de 100 000 spectateurs. Une course réunissait quatre quadriges et consistait en sept tours de piste, soit environ 2 500 m. Chaque conducteur portait la couleur de la faction de Constantinople qui le finançait. Les blancs et les bleus représentaient les aristocrates et les propriétaires terriens, tandis que les rouges et les verts représentaient les artistes et les commerçants. La tension entre les deux factions a donné lieu à plusieurs révoltes. Deux colonnes et un obélisque, qui faisaient partie des monuments placés dans l’axe central de la piste et autour desquels se déroulaient les courses, sont toujours intacts. Le site est baptisé At Meydanı (« place des Chevaux ») par les Ottomans, car les pages du palais y jouaient régulièrement au djirit, l’ancêtre du polo.
Du nord au sud : l'obélisque de Théodose. Il provient du temple de Karnak édifié par Thoutmosis III (1483-1450 avant J.-C.). Les hiéroglyphes gravés sur les quatre faces de ce monolithe de porphyre d’une hauteur de 26 m sont dédiés au dieu Horus et célèbrent les victoires remportées par le pharaon. Transféré à Constantinople par Théodose Ier, il est installé au milieu de l’hippodrome en 390. La colonne se dresse sur un piédestal en marbre haut de 6 m, sculpté de bas-reliefs représentant Théodose et sa famille installés à la tribune impériale de l’hippodrome et remettant des couronnes aux vainqueurs des courses. La colonne serpentine (Yilanlı Sütün). Il s’agit d’un trophée que les 31 cités grecques ont rapporté du temple d’Apollon Pythien (Delphes), en 479 av. J.-C. Cette torsade, formée par l’enroulement de trois serpents, soutenait un grand trépied et un vase en or. Constantin le Grand l'a rapporté de Delphes pour l’installer sur la place de l’Hippodrome. Les serpents, symboles démoniaques par excellence, n'ont plu ni aux Byzantins ni aux musulmans par la suite, et ont été mutilés à plusieurs reprises. Toutes les têtes ont disparu avec le temps. L'obélisque muré. D'une hauteur de 32 m, cet obélisque est érigé au IVe siècle sur la spina de l'Hippodrome, probablement sous le règne de Constantin Ier le Grand (306-337). Formé de blocs de pierre grossièrement taillés, il demeure ainsi jusqu'à ce que Constantin VII (912-959) le fasse recouvrir de plaques en bronze doré. Ces plaques sont enlevées lors de la quatrième croisade (1204) pour fabriquer des pièces de monnaie.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Réservez les Meilleures Activités avec Get Your Guide
Avis des membres sur HIPPODROME (AT MEYDANI)
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.