SITE ARCHÉOLOGIQUE D'ÉPHÈSE
Le site archéologique a deux entrées, une principale, près du Tusan Motel. (Parking payant) et une autre à l’autre bout, vers la maison de la Vierge. Devant l’entrée principale, vous trouverez des échoppes de souvenirs, des cafés et des restaurants aux tarifs prohibitifs.
Histoire. Ephèse est l'une des plus importantes cités ioniennes d’Asie mineure. Selon la légende, pendant l’époque préhistorique, elle est habitée par les Amazones qui y introduisent le culte d’Artémis. Les Cariens et les Pélasgiens sont considérés comme les premiers habitants de la ville. La tradition veut que vers le XVIIe siècle avant J.-C., Androclès, fils de Kodros roi d’Athènes, y ait débarqué avec des colons ioniens et qu’après avoir vaincu les Cariens, il se soit installé à Ephèse. La ville, cité démocratique vers 800 avant J.-C., connaît un régime tyrannique deux siècles et demi plus tard, vers 650. L'un des tyrans, Pythagore, est si cruel qu’il refuse l'accès au sanctuaire d'Artémis à tous ceux qui viennent demander asile, les condamnant à se suicider ou à mourir de faim. Plus tard, la ville est conquise par Crésus, roi de Lydie. Ce dernier est vaincu par les Perses qui occupent Ephèse jusqu’en 470 avant J.-C. A cette date, la libération des villes ioniennes permet le développement d’institutions démocratiques. Pendant les guerres opposant Athènes à Sparte, Ephèse prend parti tantôt pour la première tantôt pour la seconde. Alexandre le Grand rend visite à la ville et offre un sacrifice à Artémis. Après sa mort, la cité est conquise par Antigone, puis par Lysimaque qui déplace les habitants près d’un nouveau port et construit plusieurs bâtiments publics d’importance. Il appelle cette nouvelle ville Arsinoia, d’après le nom de son épouse Arsinoé. Mais en 284 avant J.-C., après la mort de son successeur Agathoclès, le peuple d’Ephèse se soulève et rend son nom d'origine à la ville où ils démolissent plusieurs monuments érigés par Lysimaque. Dès lors, la ville est convoitée par les Séleucides et les Ptolémées d’Egypte. Cependant, Ephèse connaîtra un âge d’or sous la domination romaine et sera nommée capitale de la province d’Asie. Au IIe siècle avant J.-C., riche de 225 000 habitants, elle est considérée comme la ville la plus peuplée d’Orient après Alexandrie. En 29 après J.-C., un séisme détruit plusieurs de ses monuments et habitations. Pendant l’époque chrétienne, Ephèse retrouve un rôle prépondérant avec l’arrivée de l’apôtre Paul qui y fonde une communauté chrétienne. Selon la tradition, la Vierge aurait passé ici les dernières années de sa vie. La décadence d’Ephèse commence au IIIe siècle, lorsque les Goths envahissent l’Asie mineure. Plus tard, d’autres conquérants, les Mongols et les Tatars la détruiront à plusieurs reprises. Les Byzantins lui donneront le nom chrétien d’Aghios Théologos (saint Théologien), sans doute à l’origine du nom du village turc actuel, Ayasoluk. Les fouilles du site commencent en 1864, elles sont alors dirigées par l’archéologue anglais Wood.
Les vestiges impressionnants que vous pouvez voir aujourd’hui datent de l’époque romaine et chrono-hellénistique. Visitez le site en prenant garde de ne pas manquer la voie Arcadiane, la bibliothèque de Celsius, la rue des Curètes avec les latrines et le temple d’Hadrien et les maisons en terrasses.
Gymnase de Vedius. A gauche, avant d’atteindre l’entrée du site, le gymnase de Vedius, construit au IIe siècle après J.-C. par un riche citoyen. Ici, les ruines des thermes. Le stade, proche des thermes, a été construit par Néron.
Église des Conciles. Suivez le signe « Meryem Ana Kilisesi » qui mène à un marché couvert romain, transformé au IVe siècle en basilique consacrée à la Vierge. Son importance historique est due aux deux conciles qui s’y sont tenus. Le premier, en 431, a abouti à la condamnation du nestorianisme, hérésie qui affirmait la double nature du Christ, humaine et divine. Le deuxième, en 449, a conclu à une nature unique, et divine, théorie qui est à l’origine du monophysisme professé aujourd’hui par l’Église jacobite de Syrie, l’Église arménienne et l’Église copte d’Egypte. Parmi les ruines, le baptistère est étonnamment bien conservé.
Voie arcadiane. Dès l’entrée du site, une majestueuse voie bordée de pins, qui a été restaurée au Ve siècle par l’empereur byzantin Acadius. Reliant le théâtre à la mer, qui aujourd’hui a reculé de 10 km, elle était bordée de colonnes de rythme corinthien qui délimitaient de profondes galeries. Celles-ci, au sol couvert de mosaïques, abritaient des magasins. La nuit, elles étaient illuminées par des torches. Au nord de la voie arcadiane, vous pouvez voir les ruines du gymnase et des thermes.
Théâtre. Au pied du mont Pion se trouve le grand théâtre de la ville. Il pouvait contenir 24 000 spectateurs. C’est peut-être ici que saint Paul s’est adressé au peuple d’Ephèse. Le théâtre a accueilli, en été, des manifestations du festival d’Ephèse (concerts, spectacles) ce n’est plus le cas aujourd’hui car il est fragilisé.
Rue de marbre. Cette rue qui part du théâtre a de larges dalles de marbre bien conservées, datant du Ve siècle après J.-C. Remarquez l’empreinte d’un pied et la tête féminine bien visibles sur le marbre qui indiquaient paraît-il, la direction d’une maison de prostitution.
Agora inférieure. Après l’arc de triomphe. Elle consistait en une grande place carrée, bordée de galeries qui abritaient des chambres, des entrepôts et des magasins. Une grande horloge hydraulique ou solaire occupait le centre de l’agora. Toute la place était décorée de magnifiques statues. Au sud de l’agora, se dressait un temple imposant dédié au culte de Sérapis.
Bibliothèque de Celsius. Cet édifice spectaculaire, est construit par le fils du sénateur Celsius, Aquila, complété en 130 après J.-C. et restauré par l’école archéologique de Vienne. Les statues ornant la façade à deux étages (les quatre vertus intellectuelles) sont des copies des originales en marbre que vous pouvez admirer à Vienne. A l’extérieur de la bibliothèque se trouvait une grande salle de conférences ; les Byzantins avaient ajouté, jouxtant la façade, une fontaine. Du côté est, se dressait un bâtiment octogonal dont le toit formait une pyramide décorée d’une énorme boule de marbre. Les manuscrits étaient préservés de l’humidité grâce à un système astucieux de doubles murs avec un couloir permettant la circulation de l’air. Les Goths ont détruit les trésors de la bibliothèque lorsqu’ils ont envahi Ephèse en 262 après J.-C., mais ils n’ont pas profané la tombe de son fondateur qui se trouvait sous l’aile ouest du bâtiment.
Rue des Curètes. La deuxième grande rue du site, portant le nom d’une catégorie de prêtres d’Artémis, conduit aux latrines très bien conservées. Derrière, les ruines des thermes de Scholastica du Ier siècle, restaurés. Juste à côté des latrines se dresse l’élégant temple de rythme corinthien, édifié en l’honneur d’Hadrien en 118 après J.-C qui visita plusieurs fois Ephèse. Les quatre colonnes de la façade portent un fronton où se trouve, au centre, le buste de Tykhé, la déesse de la ville. Sur le tympan situé au-dessus de la porte, un buste de jeune fille représentant la Méduse. Les bas-reliefs qui l’ornent ont été ajoutés postérieurement (originaux au musée de Selçuk). En face du temple d’Hadrien, tourner à gauche pour les maisons en terrasses des riches habitants d’Ephèse. Les murs des chambres autour de patios sont décorés de mosaïques. Ces maisons étaient pourvues d’eau courante, même dans les étages. En revenant dans la rue des Curètes, admirez la fontaine de Trajan (IIe siècle) et décorée d’imposantes statues. Les plus importantes se trouvent au musée de Selçuk. Plus haut, la porte d’Hercule (début du Ve siècle) divise la rue qui, d’un côté, conduit au temple de Domitian et au musée des Inscriptions et de l’autre, à l’agora supérieure.
En face de l’agora se tenait le prytanée où brûlait continuellement la flamme sacrée de la ville et où se réunissaient les prytanes d’Ephèse. L'odéon pouvait accueillir 1 400 sénateurs. Après les thermes de Varius, on arrive à la deuxième sortie du site. Plus loin, à gauche, la porte de Magnésie nous indique quelles étaient les limites réelles de l’antique cité.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur SITE ARCHÉOLOGIQUE D'ÉPHÈSE
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
J'ai adoré et surtout le théâtre impressionnant et la route de marbre.
le prix de l entrée n est pas prohibitif
Parking payant
Préférer en fin d apres midi lorsque les groupes de croisiéristes et des hôtels des alentours sont partis De plus la lumiere est magnifique
Nous y etions en juin et c etait raisonnable