RÉSERVE NATURELLE DE BÉRENTY
L'histoire de la réserve, c'est celle de la famille De Heaulme, arrivée de France en 1919. À cette époque, Henry et Alain sont exploitants miniers dans des mines de mica et producteurs de sisal à Fort-Dauphin – une production se poursuit encore aujourd'hui dans un domaine de 5 000 hectares à Berenty, malgré une concurrence féroce depuis la Suède et la Pologne. C'est en 1936 qu'ils décident de s’investir dans la protection de la nature en créant la « Réserve de Berenty ». Couvrant une surface de 1 000 hectares, la réserve attire des chercheurs du monde entier, venus des Etats-Unis, d’Europe, du Japon, d’Australie, pour étudier les célèbres primates. Nous y avions ainsi fait jadis la connaissance de la célèbre primatologue américaine Allison Jolly. Tout y est fait pour faciliter l’observation des lémuriens. Trois groupes dominent dans la réserve : les makis (à queue annelée) tout d’abord. On pourra observer leur attitude très « humaine » lorsqu’ils s’asseyent sur leur train arrière et posent leurs « bras » sur leurs « genoux » ; tous les matins, ils s'exposent au soleil pour se réchauffer. Les sifakas (blancs, teintés de marron) sont d’incroyables acrobates qui sautent à 6 m de distance d’arbre en arbre dans les épineux de la forêt sèche. Ils sont surtout d’une grâce extrême lorsqu’ils entreprennent quelques pas de danse sur le sol. Les gidros (marron) sont surtout très bavards et très curieux. Ils descendent des hauteurs pour rencontrer le visiteur qui daigne s’essayer à leur langage. La nuit, on pourra, muni d’une lampe de poche, partir à la recherche des lémuriens nocturnes blottis dans le creux des troncs (Lépilémur et microcèbe). Dans la forêt, des bandes de chauves-souris géantes (les fameux frugivores), des roussettes, passent toute la journée à dormir la tête en bas au sommet des plus grands arbres. De temps en temps, ce calme est dérangé par une querelle d’amoureux entre ces étonnants animaux aux cris aigus. Les oiseaux, qui également abondent dans la forêt (on en dénombre pas moins de 102 espèces), sont un autre sujet d’observation. A la fin de l’hiver austral, l’un des moments les plus émouvants est celui où toutes les femelles lémurs transportent dans leurs déplacements leurs derniers-nés bien accrochés à elles.
Enfin, un musée invite le voyageur à replonger dans l'histoire du lieu et de la population locale.
Hébergement : des lodges et bungalows vous attendent dans le parc, pour profiter pleinement des différents circuits et se réveiller le matin venu avec un lémurien sur sa terrasse. Une expérience inoubliable. Les lodges, plus récentes, offrent un confort optimal avec salon, climatisation et raffinement.
Comment y accéder : transferts possibles depuis/vers Fort Dauphin ou Lavanono (idéal pour marquer une pause sur la route) avec Aloalo Tours, l'agence du groupe.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur RÉSERVE NATURELLE DE BÉRENTY
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Beaucoup de lémuriens.