ÉGLISE AGIA SOFIAS
Église à trois nefs à Thessalonique, l’un des plus importants édifices byzantins de la ville.
Vous la trouverez facilement en déambulant dans les rues piétonnes entre les rues Egnatia et Tsimiski. Impossible à rater : l’église Sainte-Sophie, à trois nefs et de plan carré, est l’un des édifices les plus imposants de la ville médiévale. Elle fut construite au cours du VIIIe siècle sur les ruines d’une grande basilique monumentale à cinq nefs détruites par un tremblement de terre. A ce jour, elle reste l'un des plus importants édifices byzantins de la ville.
Sur le plan architectural, l’église semble marquer une transition entre la basilique à coupoles et l’église en croix, si l’on en juge d’après les imperfections architecturales qui la caractérisent. Ainsi, la base de la grande coupole n’est pas exactement circulaire mais presque carrée. Transformée en mosquée en 1585, elle fut gravement endommagée par un incendie en 1890 et reconstruite par les Turcs. En 1912, elle fut rendue au culte chrétien.
A l’intérieur, vous pouvez d’abord voir les chapiteaux de colonnes, dans le même style que ceux de la basilique Saint-Dimitri, avec leurs deux rangées de feuilles d’acanthe soufflées dans la même direction. En levant les yeux, on aperçoit la mosaïque qui orne l’intérieur de la grande coupole. Elle représente l’ascension du Christ entouré de la Vierge, elle-même encadrée de deux anges qui semblent adresser aux apôtres, des paroles inscrites au-dessus de la Vierge et extraites de l’Acte des apôtres : « Gens de Galilée, pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? Ce Jésus qui vous a été enlevé pour le ciel viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. » Dans l’abside de l’église, une autre mosaïque représente la Vierge portant le Christ. Cette mosaïque recouvre une autre, plus ancienne, représentant une croix et datant de la querelle des images. L’inscription que l’on peut lire sous les pieds de la Vierge appartient d’ailleurs à cette première composition : « Seigneur, Dieu de nos pères, fais que cette maison soit ferme – et inébranlable – jusqu’à la fin des siècles, pour ta gloire, la gloire de ton Fils unique et celle du Saint-Esprit. »
L’inscription semble d’ailleurs avoir été en partie recouverte par la peinture de la Vierge. Outre les mosaïques, on verra dans cette église de très belles fresques du XIIe siècle représentant une série de moines et de religieuses aux visages très expressifs.
Comme plusieurs autres monuments de la ville, l'édifice a été gravement endommagé par l’incendie de 1917 et l'église a été restaurée progressivement. La restauration du dôme a finalement été achevée en 1980.
Quelque ressemblance avec Ste Sophie d Istambul