AREA ARCHEOLOGICA DI THARROS
Aire archéologique au bord de la mer exposant les ruines du temple de différentes époques
Situées au bord de la mer, à l’extrémité de la péninsule de Sinis, les ruines de Tharros mêlent les époques. La presqu'île est occupée dès l'ère nuragique, avant de devenir une cité phénicienne, puis romaine. Malheureusement, Tharros a été mise à sac au XIe siècle et surtout au XIXe siècle. Des témoins de l’époque, dont Honoré de Balzac, évoquent les milliers de trésors découverts et volés par les pilleurs de tombes. Aujourd'hui, on peut se promener dans les anciennes rues romaines et contempler les ruines du temple érigé sur les fondations d’un lieu de culte carthaginois. Quelques vestiges se trouvent à l'extérieur du site. Ils sont présentés ici du nord au sud, en partant du village de San Giovanni di Sinis.
La nécropole nord. Au nord du village, derrière la plage principale. Petite et assez méconnue, elle compte des tombes des ères phéniciennes et puniques. Les Phéniciens incinéraient leurs défunts, soit en brûlant le corps directement dans la tombe, soit en utilisant un crématorium. Dans les deux cas, les os étaient disposés au fond de la tombe ensuite recouverte d'une dalle scellée. Il semble qu'à partir de l'époque carthaginoise les corps soient enterrés dans des tombeaux plus élaborés.
L'aqueduc-canal. Au bout de la plage, en face des toilettes publiques. Il reste un bout bien visible de cet ancien aqueduc construit par les Romains pour irriguer la ville de Tharros. Il est vraisemblable que l'ouvrage reliait un puits situé à l'extérieur de la ville au château d'eau qui se trouvait au centre de la ville.
Su Murru Mannu. A l'extrémité nord du site de Tharros se télescopent des vestiges de toutes les périodes antiques, à commencer par ceux d'un village nuragique. Les fondation des maisons circulaires demeurent bien visibles. Il semble que le village ait été abandonné avant l'arrivée des Phéniciens. Les bases d'un mur de fortification ceignent en partie le village. De l'autre côté de ce mur, le tophet mis au jour en 1962 fait partie des découvertes les plus importantes du site. C'est dans ce sanctuaire à ciel ouvert que les Carthaginois procédaient aux sacrifices. On y a découvert des urnes contenant des restes d'enfants ou d'animaux. Le temple était dédié au dieu Baal Hammon et à la déesse Tanit. Une ancienne forge du Ve siècle av. J.-C. clôt cette partie du site. On y fondait du fer venu des mines de Montiferru.
Le temple de Déméter. A mi-chemin entre Su Murru Mannu et l'entrée du site. Il ne reste pas grand-chose de ce temple qui a été saccagé et pillé. Les restes de la chapelle votive datent de l'époque romaine mais la base de la structure remonte à l'occupation carthaginoise. Deux artefacts en argile faisant référence à Déméter, la déesse de l'agriculture et des moissons, ont été retrouvés sur le site. Le temple est relié par un cardo maximus à la ville.
La zone résidentielle. Les vestiges des maisons de la cité de Tharros remontent à l'ère romaine, mais les plans et le style des maisons remontent à la période carthaginoise. Les toits des maisons étaient plats et faits en matériaux végétaux : bois, branchages, roseaux. De longues citernes étaient enterrées sous les maisons ou les rues pour stocker l'eau.
Le château d'eau. Au bout du cardo maximus, les restes du château d'eau sont bien identifiables. Sa structure carrée était alimentée par un aqueduc. Le long du mur sud, on peut encore apercevoir les fondations d'un ancien bassin et d'une fontaine.
Les bains romains. Les Romains ne pouvaient se passer de bains publics avec des piscines d'eau chauffée ou d'eau fraîche. La ville de Tharros en comptait trois. Le premier, à peine discernable, se trouve tout de suite à gauche en partant du château d'eau vers la mer. Au bout de cette rue se trouve le deuxième bain, en bien meilleur état. Le troisième se trouve à l'extrémité sud du site de Tharros. Il était construit sur trois étages et comprenait une salle de change, un frigidarium, un tepidarium et un caldarium. Les bains étaient alimentés par une citerne construite sur le site.
Le temple aux colonnes doriques. Ce temple était le lieu principal de dévotion sous les Carthaginois. Il fut mis au jour par Gennaro Pesce en 1959. Cet archéologue napolitain suppose que le temple a connu trois phases successives. Lors de la première phase, les dévots creusèrent des trous dans le rocher pour y déposer des offrandes. Vers le IIIe siècle av. J.-C., un temple est érigé sur ce socle naturel. La partie supérieure du temple était ornée de colonnes doriques et de pilastres en relief. Les Romains ont probablement détruit ce temple et érigé par-dessus un nouveau sanctuaire de forme carrée.
Le temple tétrastyle. Il reste deux colonnes encore debout de ce temple qui en comptait quatre et qui fut érigé au Ier siècle av. J.-C. Il était probablement dédié à à la triade capitoline, à savoir Jupiter, Junon et Minerve.
Le temple K. Au sud du site, entre la route et les bains romains. Il reste encore quelques marches de l'escalier en basalte qui menait à un complexe monumental. Celui-ci comprenait un haut portique impérial et un petit temple de granit où des inscriptions puniques ont été décelées. En revanche, aucun élément n'a permis de définir à quel(s) dieu (x) le temple était dédié. Par conséquent, il porte le nom de "K", de la lettre apposée par son découvreur.
Pratique. Restauration et parking à l'entrée. Plan du site fourni à la billetterie.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur AREA ARCHEOLOGICA DI THARROS
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