Littéralement « palais de l’Éternelle Harmonie ». C'est une visite à ne manquer sous aucun prétexte ! Situé au nord-est de la Cité interdite, c’est un des plus grands, un des plus beaux et des mieux conservés parmi les temples de Pékin.
Histoire
Autrefois conçu pour être le palais d’un des fils de l’empereur Kangxi (1661-1722), l’empereur Yongzheng, l’édifice a été réaménagé sous le règne de l'empereur Qianlong (fils et successeur de Yongzheng), qui le transforma en un temple tibétain où vinrent s’installer plus de trois cents lamas chargés de l’instruction d’étudiants chinois et tatares. Chaque jour se tenaient des cérémonies fortement inspirées des rites tibétains, parfois barbares… Ainsi, on reproduisait avec le truchement d’une poupée le rituel du sacrifice humain, certains livres racontent même que « des liquides rouges étaient incorporés à la pâte dans laquelle était façonnée la poupée, afin de reproduire le sang ! ». Le tout était accompagné de danses exécutées par des hommes masqués... Tout ceci appartient à l'histoire désormais et vous n’aurez pas l’occasion d’assister à ce genre de cérémonies qui ne se pratiquent plus et ont été remplacées par de simples récitations de prières collectives autour d’offrandes de riz et de pièces de monnaie. A la chute de la dernière dynastie, le temple est tombé en ruine, et il fallut attendre qu’un décret le classe « monument national » pour qu’il soit restauré… et rouvre ses portes dans les années 1980. De nos jours, le temple est habité par une communauté de moines, disciples du dalaï-lama, membres de la secte réformée des Bonnets jaunes (Gelukpa).
Visite
Le temple est composé d’une succession de cinq cours semées de salles de culte à l’importance croissante au fur et à mesure que l’on progresse vers le nord.
La première salle, la porte de l’Harmonie (Yonghemen), est traditionnellement dédiée à Maitreya, le bouddha du Futur, qui accueille les fidèles à l’entrée du temple. De chaque côté de Maitreya se trouvent les deux pagodes de la Longévité, incrustées de symboles bouddhiques de longue vie. Deux couples de gardiens protègent le Dieu des mauvais esprits, car, selon le bouddhisme, la Terre serait divisée en quatre mondes protégés par des gardiens armés. Derrière l’écran, face au nord, se trouve une statue de Wei Tuo, le protecteur du bouddhisme.
On entre alors dans la deuxième cour, les bâtiments qui l’encadrent sont consacrés à l’étude de la médecine, des mathématiques, de l’ésotérisme et de la philosophie bouddhique. Vous remarquerez une belle collection de tankas (rouleaux de peintures d’inspiration lamaïste) et, au fond de la cour dans la salle de l’Éternelle Harmonie (Yonghe Dian), les trois bouddhas du Présent, du Passé et de l’Avenir.
Au fond de la troisième cour, la salle de l’Éternelle Protection (Yongyou Dian), autrefois la chambre à coucher de l’empereur Yongzheng alors qu’il n’était encore qu’un prince, abrite maintenant trois bouddhas en bois de santal ; le bouddha de la Longévité au centre, encadré à gauche par le bouddha de la Médecine, et à droite par le bouddha au Rugissement du lion (celui qui fait peur aux mauvais esprits).
On entre alors dans la quatrième cour. Ne pas oublier de s’arrêter quelques instants pour admirer quelques exemples de l’art statuaire lamaïque dans les galeries latérales, et vous découvrirez devant vous la salle de la Roue de la Loi (Falun Dian), ou se tiennent quotidiennement les services religieux. L’architecture en a été élaborée selon le plan d’une croix grecque et, en levant les yeux, vous remarquerez la complexité du plafond, sans rapport avec les pavillons précédents. Au centre de la salle, une immense statue dorée de Tsong Kapa, le fondateur de la doctrine réformée des Gelukpa, qui institua l’abolition du mariage et du mandat héréditaire pour ses membres. Sur les murs latéraux du temple, des grandes fresques relatent l’histoire de Tsong Kapa, et, sur le mur des Cinq Cents Arhats, des disciples auraient couché par écrit les sutras proférés par Sakyamuni.
La cinquième et dernière cour dévoile le pavillon des Dix Mille Bonheurs (Wan Fu Ge), un pavillon à trois étages, relié à deux pavillons latéraux par deux galeries suspendues. On l’appelle aussi la tour du Grand Bouddha, puisqu’il renferme une statue géante de Maitreya. Cette statue de 26 m de hauteur (18 m au-dessus du sol et 8 m en dessous), sculptée dans un seul tronc de bois de santal du Tibet, est un cadeau fait à l’empereur Qianlong par le septième dalaï-lama.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Avis des membres sur TEMPLE DES LAMAS
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Trotz der vielen Menschen eine wunderbare Stimmung, kein Gedränge, entspannte Gelassenheit.
Eintrittskarten bekommt man direkt im Eingang. Ein bisschen Wartezeit ist wie überall in Peking immer.