TEMPLE DU CHEVAL BLANC
Situé à 13 km à l’est du centre-ville, ce temple est connu comme le premier lieu de culte bouddhiste de Chine.
Histoire
Il fut construit grâce à des fonds gouvernementaux en 68 ap. J.-C., quelques années après l’introduction du bouddhisme en Chine. La tradition veut que l’empereur Ming des Han de l’Est (25-220) ait rêvé d’une divinité en or ; ses vassaux lui ayant certifié qu’il s’agissait d’un bouddha de l’Ouest, l’empereur aurait alors envoyé un missionnaire en Asie centrale (l’actuel Afghanistan) pour rapporter des textes bouddhiques. L’envoyé serait revenu en Chine avec les textes sacrés transportés sur le dos d’un cheval blanc escorté de deux moines indiens en 67. Le temple aurait été construit l’année suivante. Les disciples de Bouddha ont toujours reconnu le temple du Cheval blanc comme étant la pierre fondatrice de la religion de Sakyamuni en Chine. L’implantation des édifices respecte scrupuleusement la tradition géomantique chinoise : situé au pied des collines Mangshan et face à la rivière Luo, le temple déroule son architecture sur un axe de symétrie nord-sud. Il fut extrêmement actif sous les Tang (618-907), puis rénové sous sa forme actuelle pendant la dynastie des Ming en 1555.
Visite
Le temple a une disposition qui sera adoptée traditionnellement dans les temples bouddhiques en Chine avec la richesse esthétique d’une religion naissante en plus.
Dans la salle d’entrée du temple (Shanmen) se trouve une grande stèle érigée sous les Yuan (1279-1368) qui retrace l’histoire du temple. A sa droite, une autre stèle reprenant un texte de la main d’un célèbre calligraphe Song dont la partie supérieure a été cassée. L’édifice actuel est une rénovation des Ming.
Juste derrière, la salle des Rois divins (Tianwang Dian) abrite l’effigie de Maitreya, toujours placée dans le premier édifice après l’entrée : elle accueille chaleureusement les fidèles. La statue est en toile de ramie laquée, une technique très répandue dans la région sous les Ming. Quatre rois ou guerriers divins sont placés de chaque côté de la salle, protégeant le bouddha de toute leur férocité. Faisant dos à Maitreya se trouve une statue de Skanda, l’un des protecteurs de la doctrine. Dans la cour à l’arrière, un tripode datant des années 1930 où l’on fait brûler l’encens ; à sa gauche, une stèle érigée en 1716 par Kangxi des Qing pour commémorer la rénovation du temple (elle décrit son histoire ainsi que les agrandissements et modifications apportés au temple).
La salle du Grand Bouddha (Dafo Dian) est le second édifice du temple, c’est ici que se tenaient les cérémonies importantes. L’édifice date des Ming. Au centre, une représentation de Sakyamuni en terre cuite adopte ici la posture de son dernier sermon où il ne dit pas un mot, élevant simplement une fleur devant la foule. Au centre de la salle, sur une estrade, se trouvent sept statues : Sakyamuni au centre entouré de deux bodhisattvas (Manjusri et Samantabhadra), deux disciples (Kasyapa et Ananda) et deux serviteurs ; derrière eux, la statue de Guanyin (le nom chinois d’Avaloktesvara, bodhisattva de la compassion). Dans le coin de la salle, une très grosse cloche dont le son peut être entendu à 5 km à la ronde : la tradition est de sonner la cloche le soir du Nouvel An.
Juste derrière cette salle, la salle de Mahavira (Daxiong Dian) abrite une statue de Sakyamuni entourée de Bhaisajyaguru (bouddha de la médecine) et de Amitabha (bouddha de la lumière infinie). De chaque côté, sur des estrades, 18 arhats adoptant chacun des attitudes différentes : cette statuaire Yuan en toile de ramie laquée est l’un des trésors du temple.
La salle de l’Accueil (Jieying Dian) est la plus petite structure du temple, elle contient une statue d’Amitabha : selon la doctrine bouddhique, lorsque le fidèle a atteint le dernier degré de méditation, il sera accueilli par le bouddha Amitabha. Cet édifice construit sous les Qing est le plus récent de l’ensemble.
A l’arrière du temple, le pavillon de la Terrasse, frais et ombragé. C’est dans ce lieu très calme que l’empereur Liu Zhuang des Han aurait passé de longs moments à lire, et plus tard deux moines bouddhiques auraient traduit certains écrits sacrés indiens en chinois dans cette cour précédant le pavillon Pilu. Juste à l’intérieur de l’entrée du temple reposent les tombes de deux moines indiens.
Une pagode de 13 niveaux (24 m de hauteur) se tient à quelques kilomètres au sud-ouest du temple. Erigée à la fin des Tang, elle fut détruite pendant la dynastie des Song et reconstruite sous les Jin (il y a environ 800 ans). Si l’on se place au pied de l’édifice et que l’on frappe dans ses mains, un son similaire à celui d’une grenouille revient en écho du haut de la pagode.
Très agréable petit jardin (gratuit) sur la place de la Poste principale et du Grand Magasin de Luoyang : les Chinois y viennent pour chanter, faire de la musique, jouer aux cartes ou au mah-jong… Maison de thé authentique, pêche à la ligne !
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Avis des membres sur TEMPLE DU CHEVAL BLANC
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.