MUSÉE NATIONAL DU BARDO

Rendu tristement célèbre après les attentats de 2015, le musée du Bardo, l'un des musées archéologiques les plus importants du Maghreb, a enfin rouvert ! Si vous n'aviez qu'un musée à voir, ce serait celui-ci ! Créé en 1882 dans l'un des pavillons du palais beylical, il a été édifié par les Hafsides. Le musée se trouve à la sortie de la ville vers Béja et Bizerte, à côté du campus universitaire. Les objets qu'il abrite sont répartis en quatre départements regroupant des collections appartenant à une époque de l'histoire du pays : carthaginoise, punique, chrétienne et arabo-musulmane. Un autre département est consacré à des objets en bronze et en marbre grecs, provenant des fouilles sous-marines de Mahdia. Le musée du Bardo est réputé pour abriter la plus grande collection de mosaïques romaines du monde provenant de Carthage, Sousse, Dougga ou El Jem. Certaines des œuvres exposées sont uniques, telle la mosaïque « dite de Virgile ». Ces pièces sont une source précieuse pour les recherches sur la vie quotidienne en Afrique romaine. De cette même époque romaine, le musée compte aussi une riche collection de statues en marbre représentant les divinités et les empereurs romains. Parmi les pièces à ne pas manquer :

Le Triomphe de Neptune. Datant de la fin du II^e siècle, c'est la plus grande mosaïque du monde, avec 56 médaillons ; elle n'a pas été restaurée mais conservée dans l'état où elle a été retrouvée ; les mosaïques sont en pierre naturelle.

Les œuvres grecques découvertes dans les fouilles de l'épave de Mahdia. Ce sont les premières fouilles sous-marines au monde, réalisées en 1907, qui ont permis de découvrir une collection de statues en bronze, datées du I^er siècle, ou encore le buste d'Aphrodite en marbre.

Les mosaïques d'El Jem. Impressionnantes tant par leur nombre, leur qualité de conservation, leur taille, la beauté de leurs détails, les informations qu'elles donnent sur l'époque.

La salle des trésors. Avec ses plafonds en stuc, cette salle permet de mesurer la beauté du palais du Bey, elle abrite la mosaïque « dite de Virgile », où l'on voit le poète flanqué de deux muses alors qu'il s'apprête à écrire un poème en l'honneur de Didon, la fondatrice de Carthage ; c'est un peu la Mona Lisa tunisienne...

Un nouveau département abrite le trésor de Chemtou avec 1 645 pièces en or datant du IV^e ou V^e siècle avant J.-C.

Parmi les pièces à ne pas manquer, notons encore : les masques grimaçants, les statues de terre cuite ou les stèles de l'époque libyco-puniques ; et enfin le Coran bleu de Kairouan dans le département islamique.