Dans les luttes qui opposèrent l'aventurier Sanson Napollon aux Génois de Tabarka, la Galite servit d’entrepôt. En 1628, le Corse, originaire de Marseille, prend possession de l’île pour y régner 5 années durant. Au début du XVIIIe siècle, les Napolitains achètent au bey Husseïn un droit de pêche saisonnier ; ce qui impacta le destin de prisonniers qui furent contraints de devenir pêcheurs avant d'être emmenés à Tunis. En 1768, le Bey de Tunis accorde l’exploitation exclusive de la pêche au corail à la Compagnie royale d’Afrique, un monopole que la France conserve jusqu’à la Révolution. On retrouve des traces de cette époque dans les champs de l’île où des poteaux et fils de fer servaient à délimiter les cimetières chrétiens. Entre le continent et les îles, on n’enregistre pas de profondeurs supérieures à 200 m. Les plongeurs connaissent bien les abords merveilleux de cet archipel, dernier repaire d’une colonie de phoques, unique en Méditerranée et bien sûr protégée (ils campent habituellement sur l’île de Galiton). A ce titre, le Galiton de l’ouest a été classé depuis juillet 1980, par arrêté du ministère de l’Agriculture « réserve naturelle intégrale ».L’archipel abrite un grand nombre d’espèces endémiques et menacées, il est d’une importance majeure au niveau de la biodiversité. Parmi ces espèces on retrouve : l’algue brune endémique (Cystoseira stricta), bio indicatrice d’eaux pures, l’algue rouge calcaire (Phymatolithon calcareum) qui indique la présence d’un faciès de maërl menacé au niveau méditerranéen, le grand bivalve (Pinna nobilis) en voie de disparition, les gastéropodes (Charonia rubiconda et Patella negra), bio indicateurs des côtes de la Méditerranée occidentale et la langouste (Palinurus elephas). Selon la convention de Barcelone, l’archipel est actuellement classé comme une aire spécialement protégée d’importance méditerranéenne.L’île de la Galite est habitée par des pêcheurs et plantée de vignes. On y trouve des vestiges romains et puniques. La Galite et ses environs ont toujours attiré les marins pour leurs fonds poissonneux et surtout pour leur corail (c’est le seul endroit en Tunisie où l’on en trouve). En fait, cette région en fut, pendant très longtemps, une des plus grandes exportatrices. Le moyen de pêche le plus fréquent, en usage depuis des siècles, était le filet que l’on traîne le long des parois rocheuses et auquel est accrochée une croix de Saint-André. Les morceaux de corail se prennent alors dans les mailles et sont remontés à la surface ainsi que, malheureusement, bien d’autres éléments du biotope marin. Le corail risque de disparaître à tout jamais si l’on n’y prend pas garde, à la Galite ou ailleurs. Dans certains secteurs, on ne prend même plus la peine de descendre dans les profondeurs pour le cueillir. On exploite les gisements peu profonds aux petites branches fines. Celles-ci, autrefois inexploitées, sont aujourd’hui réduites en poudre et reconstituées avec des résines synthétiques pour prendre ensuite le même chemin : celui des bijouteries.Pour vous y rendre, voyez directement avec les centres de plongée de Tabarka, qui organisent des excursions. Il faut compter 3 heures de navigation pour y aller, le tour en général part à 7h du matin, retour à 20h. L'excursion coûte environ 70 DT. 

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