SITE ARCHÉOLOGIQUE DE KERKOUANE
Coup de coeur pour ce superbe site planté en bord de Méditerranée ! Pensez à visiter le petit musée avant d'entreprendre votre visite du site : il dévoile grâce à de nombreux objets retrouvés lors de fouilles de nombreux aspects de la vie quotidienne, de la vie spirituelle et des activités économiques et commerciales de l'époque punique. Parmi eux, un sarcophage en bois découvert à 500 m des côtes dans la nécropole, dont le dessus sculpté représente la princesse Kerkouane qui veille sur les morts. Le masque représente Astarté. Découvertes en 1952, les ruines appartiennent à une cité dont le nom n’a pas été déterminé. Les premières fouilles organisées ont débuté en 1953, mais la majeure partie de la ville a été exhumée entre 1958 et 1959. Ce site au charme fou est inscrit par l’Unesco sur la liste du patrimoine mondial depuis 1986. Ces ruines puniques du VIe siècle av. J.-C. sont précieuses par leur respect de la disposition originale du cadastre punique. A l’inverse des autres sites puniques, le plan de celui-ci n’a pas été modifié par les Romains, qui abandonnèrent la ville après l’avoir détruite au IIe siècle av. J.-C. La communauté scientifique s’accorde sur le fait que ce soit l’unique cité punique conservée. Le faciès urbanistique, aujourd'hui visible sur le terrain, se situe entre la fin du IVe s. av. J.-C. et la première moitié du IIIe s. av. J.-C. L’espace urbain est réparti entre les citoyens, les divinités et les morts. Les fouilles montrent que Kerkouane vivait principalement de la fabrication de la pourpre. Des commerçants, des artisans verriers, potiers, bijoutiers qui exportaient leurs productions dans le monde méditerranéen étaient également présents. Très prisée à Carthage et à Rome (où elle devint la couleur impériale, on en teignait les toges des familles impériales), la pourpre provient d’un coquillage, le murex, qui abondait sur les côtes du cap. La population, évaluée à 2 100 habitants pour 7 ha intra-muros, avait les commodités d’une vie citadine évoluée. Les ruines, nombreuses et dispersées permettent de distinguer d’anciennes habitations, reconnaissables aux murets de délimitation. Très confortables pour l’époque, ces maisons étaient dotées de salles de bains élaborées. On trouve également à Kerkouane une mosaïque carthaginoise représentant Tanit, la déesse de la fécondité, protectrice de la ville. Lors d’une récente fouille, l'un des plus importants temples de la Méditerranée datant de la période punique a été découvert.
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