Sfax vient de « safaqus » en arabe. Selon la légende comparable à celle de Didon, « Safa » serait le nom d’un écuyer du prince aghlabide fondateur de Sfax au IXe siècle et « qus » (« coupe ») viendrait toujours selon la légende d’un ordre du prince pour délimiter la cité en utilisant l’expression : « Coupe la peau de bœuf en fines lanières. » Héritière d’un établissement antique nommé en latin « Taphrura », la cité était un centre stratégique et commercial. Elle connut une prospérité jusqu’à l’invasion hilalienne du XIe siècle, suivie par l’occupation normande (1149-1160). Ville maritime, soumise aux raids incessants des navires chrétiens, elle ne retrouvera la stabilité politique qu’au XVIe siècle.Port très important, Sfax est une ville industrielle (la deuxième du pays en population avec 280 000 habitants, le Grand Sfax compte environ 600 000 habitants, et s’étend sur 220 km² soit autant que l’agglomération de Tunis). La ville exporte principalement de l’huile d’olive, des amandes et du poisson frais ou congelé. Premier producteur national, le gouvernorat produit en moyenne 40 % de l’huile d’olive et 30 % des amandes du pays. Il exploite aussi le pétrole et plus d’un million de tonnes par an sur le gisement de gaz naturel de Miskar. L’activité commerciale est locale et régulière, le centre est celui d’une véritable ville laborieuse. Sfax n'a pas beaucoup à offrir aux touristes. Le contraste est ainsi assez frappant pour qui vient de Djerba ou même de Sousse. Si, par bonheur, vous n’avez pas été rebuté par son manque de monuments romains, de plages édéniques et de souks pittoresques, Sfax vous montrera une facette véritable et sans fard de la Tunisie moderne, active et ouverte sur le monde. Les gens, connus pour être de grands commerçants, y sont d’ailleurs moins pressants, et vous pourrez en toute liberté flâner dans les rues, autour de la place centrale, ou vous asseoir aux terrasses de café sans être accosté comme bienfaiteur potentiel.C’est donc une ville reposante dont l’intérêt réside dans sa vie quotidienne. Cette plongée dans l’époque actuelle n’empêche nullement de s’intéresser au musée, assez riche en trouvailles archéologiques, à Thyna, ou de découvrir la médina, peu visitée par les touristes (il arrive d’ailleurs souvent que vous soyez les seuls étrangers), qui donne un aperçu de la vie qui se déroule depuis toujours dans ces ruelles parsemées de boutiques, de couleurs et de produits de la vie quotidienne.Pas de plage en revanche à Sfax, son littoral étant principalement occupé par son port ; c’est donc sur les îles Kerkennah, à une demi-heure de ferry de là, que les Sfaxiens vont faire bronzette, ou en descendant la côte vers Mahrès.En définitive, Sfax mérite vraiment une halte. Située à mi-chemin entre Djerba et Sousse, la ville se présente d'ailleurs comme un excellent point de chute pour couper un long trajet entre les deux stations balnéaires. Rendez-vous par exemple à Dar Baya, notre maison d'hôte coup de cœur : un superbe hôtel de charme au beau milieu de la médina.Bon à savoir : la médina est fermée le lundi. Par ailleurs, la ville de Sfax se couche traditionnellement tôt, mieux vaut donc ne pas trop tarder pour sortir dîner, sous peine de trouver les cuisines closes.

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