TOMBE DU COLONEL DE VILLEBOIS-MAREUIL

Cet officier français, natif de Nantes, le colonel Villebois-Mareuil, rejoignit les forces nationalistes boers en 1899, déclarant au passage : « Il s’agit tout simplement d’arracher tout le Sud africain aux Anglais : c’est la cognée dans le grand chêne. » Après avoir combattu aux côtés des généraux Joubert, Cronje et Du Toit, il sera lui-même nommé général. En avril 1900, il sera tué près de Boshof, dans un combat au corps à corps mené contre les troupes anglaises de Lord Methuen. Ses restes furent alors transférés le 14 août 1971 au Burgher’s Monument, le cimetière des héros de l’histoire sud-africaine. Dans cette plaine caressée par le vent chaud, on s’arrêtera devant une épitaphe : « A la mémoire du comte de Villebois-Mareuil, ancien colonel de la Légion étrangère en France, général du Transvaal, mort au champ d’honneur, près de Boshof le 5 avril 1900 [les pèlerins de Boshof prendront une chambre au Boshof Arms], dans sa cinquante-troisième année. » A Boshof, une stèle portant une inscription en anglais et en afrikaans marque l’endroit précis où l’officier français est tombé au terme de quatre heures de résistance. Intervenant en septembre 1999 lors de la cérémonie inaugurale de la commémoration du centenaire de la guerre des Boers, le représentant en Afrique du Sud du Comité Villebois-Mareuil déclarait ceci : « J’ai l’honneur et le privilège de vous adresser un message de profonde sympathie et d’amitié de la part de vos nombreux amis français qui vous rejoignent ici en pensées pour rendre un solennel et pieux hommage aux volontaires venus combattre à vos côtés, il y a cent ans, pour la sauvegarde de vos droits, de votre patrimoine et de votre liberté. [… ] Pour mémoire, les termes de l’appel aux armes, lancé par le général boer Georges de Villebois-Mareuil à ses anciens soldats de la Légion étrangère française pour qu’ils viennent ici, en terre d’Afrique : – Il y a, en avant du Vaal, un peuple qu’on veut exproprier de ses droits, de ses biens et de ses libertés. Ce peuple a la moitié de sang français dans les veines et la France lui doit une éclatante manifestation d’assistance. La France n’a jamais oublié. » Le comte a laissé son nom à une promotion de l’Ecole nationale d’administration et à de nombreuses rues de France et d’Afrique du Sud.

A lire : Villebois-Mareuil, le héros de l’Afrique du Sud. Carnets de campagne présentés par Bernard Lugan. Editions du Rocher. A commander chez l’auteur BP 6, 03140 Charroux.