LA MOSQUEE DU VENDREDI, OU MASJID-I-DJAMI
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C’est incontestablement l’un des plus beaux monuments d’Afghanistan et l’un des exemples les plus parfaits de l’art et de l’architecture islamique d’Asie centrale. Vue au coucher de soleil, la mosquée d’Hérât a l’aspect d’un joyau sorti de son écrin. Elle est sublime, fière et imposante.
Histoire. La mosquée actuelle a été construite sur le site d’une mosquée plus ancienne, élevée sous les Ghôrides, au Xe siècle. Selon la légende persane d’Hérât (1491), elle fut fondée en 1200 par le sultan ghôride Ghiyat ad-Din Sam, qui a décidé d’établir sa capitale à Hérât, après l’effondrement de l’Empire ghaznavide. Son architecture finement ouvragée en fait une des plus grandes mosquées d’Afghanistan, réputée pour ses mosaïques et ses ornementations intérieures.
A la fin du XVe siècle, sous les empereurs timurides, la mosquée a été remaniée et agrandie, et dépouillée de la plupart de ses décorations ghôrides.
La majeure partie de la mosquée a été restaurée sous le règne du sultan Hussein de Baïqara, La mosquée a été une nouvelle fois restaurée en 1943, dans le respect évidemment de l’esprit timuride.
Visite. Pour mieux apprécier la beauté majestueuse de la mosquée, il est conseillé d’y entrer par le grand jardin. C’est l’entrée principale, la face ouest. Dans le jardin, des hommes prient, d’autres mendient, des enfants jouent. Les pèlerins, recouverts du patou, une grande couverture marron, dorment dans les niches, en attendant la prochaine prière. Le portail principal se trouve le long du côté nord de la mosquée. En arrivant, il faut prendre à gauche le long de ce côté nord, puis à droite, pour entrer par le portail principal.
A gauche, au sud de l’entrée principale, un des rares vestiges de la mosquée ghôride de 1200 : un splendide porche en brique à l’ornementation très riche où sont gravés des motifs floraux et des formes géométriques. A côté, une arche timuride a été construite, enluminée de faïences émaillées. La cour, en marbre, est composée de quatre iwan (grands porches très profonds) et mesure environ 100 m de long. On y pénètre par la droite de l’entrée principale du jardin. Elle est ensoleillée et merveilleusement lumineuse. Au milieu de cette cour trône un imposant chaudron de bronze, décoré d’arabesques et d’inscriptions (versets du Coran) en relief, daté de 1375. Il mesure plus de 1,50 m de diamètre. A l’origine, il contenait une boisson très aromatisée et sucrée, servie aux fidèles pendant les fêtes. Aujourd’hui, il sert de tronc d’offrandes aux fidèles. Les arches qui entourent la cour ont été restaurées en 1944. Elles forment un passage sombre et frais. Toutes sont recouvertes de mosaïques timurides. La mosquée est également ornée de deux minarets et, à l’intérieur, se trouve une madrasa. Dans la partie nord de la mosquée, la salle du tombeau du sultan Ghiyasuddin (mort en 1202) accueille une tombe simple. Ce mausolée de 17 m de côté est en forme de carré. Il est aujourd’hui en mauvais état puisqu’il a été détruit dans les années 1960 puis reconstruit, mais dans un style timuride. Le tout est décoré de céramiques bleu turquoise, qui font la somptuosité de la polychromie du monument. En 1962, l’Unesco a pris en charge la restauration de la mosquée.
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