LA TOMBE DU POETE DJAMI

La tombe de Djami, l’un des plus grands poètes et philosophes timurides, est située au nord d’Hérât, à gauche de l’embranchement de la route pour l’Iran. C’est une stèle de marbre où sont reproduits des vers du plus grand poète et auteur classique de langue persane au XV^e siècle. Le poète Djami est mort en 1492, sous un pistachier géant, là où il sera enterré. Il était l’un des derniers poètes soufis de Perse. Sa tombe, fort simple, se trouve dans le jardin de la mosquée. Djami travaillait à Hérât pour le grand sultan Hussein Baïqara. Né dans un village proche de Jam, il a étudié au grand centre d’étude scientifique du monde islamique de Samarkand et est devenu soufi. Il est l’auteur de plusieurs méthodes d’enseignement du soufisme. Il a écrit de la prose et de la poésie, disciplines très populaires dans le monde persan du XVI^e siècle. La stèle a déjà été détruite par des bombardements puis réparée. En 1921, une mosquée et une madrasa en brique cuite ont été construites derrière la tombe de Djami. Mais ces bâtiments ont aussi été bombardés. Fin 2002, ils ont été restaurés. D’autres sépultures ont été creusées ici, aux côtés de Djami, notamment celles de martyrs. C’est un lieu de calme et de recueillement.