OMAN BOTANIC GARDEN

Grâce au savoir-faire des Écossais, créateurs du superbe Royal Botanic Garden d'Édimbourg, le projet pharaonique d'un conservatoire de la flore omanaise est en cours de développement sur quatre cent trente hectares. Une fois achevé (à une date qui demeure absolument inconnue pour le moment d'autant que le chantier a pris du retard – 2025 ?), ce jardin botanique sera alors l'un des plus grands du monde. Conçu comme un site de recherche et de préservation, il disposera d'un centre de ressources et d'information pour le public et présentera, à terme, les quatre-vingts espèces endémiques du sultanat et un large échantillon des mille deux cents espèces identifiées au fil des différents écosystèmes. Implanté à Al Khoud, en zone sauvage, à trente kilomètres de Mascate et une trentaine de minutes à l'ouest de l'aéroport, le jardin s'ouvrira progressivement aux visiteurs. Le site n'a pas été choisi par hasard, il est l'un des rares endroits au monde où l'ancien fond marin est encore visible après que l'activité tectonique ait élevé le lit à cent mètres d'altitude. Les paysagistes et ingénieurs ont travaillé en fonction des crêtes naturelles et ravins existants pour concevoir les différents bâtiments et allées qui formeront au final, un paysage vallonné spectaculaire. Les visiteurs pourront ainsi déambuler en quelques heures autour des oueds, montagnes et déserts d'Oman. Deux des biomes (écozones) les plus sensibles seront développés dans des bâtiments sphériques immenses qui reproduiront les températures et l'humidité naturelles de ces habitats uniques. Une enceinte de verre sinueuse abritera ainsi les écozones des montagnes du Nord et leurs anciennes plantations en terrasses. Une sphère de forme ondulante scintillante en verre protégera de son côté les habitats riches et variés de la région du Dhofar et immergera les visiteurs dans une forêt humide et verte similaire à celle des environs de Salalah pendant la période du Khareef (mousson). Les bâtiments ainsi que le site du jardin ont été conçus pour être au niveau et bénéficier de la certification internationalement reconnue LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) qui labellise des bâtiments et sites à haute qualité environnementale. Une stratégie a ainsi été développée pour que l'eau, ressource particulièrement précieuse dans la région, soit produite de manière durable et qu'aucune goutte ne soit gaspillée. Par sa taille, son ambition et sa richesse, il est à parier que ce projet fera de cet espace de conservation un jardin botanique exceptionnel. À suivre...