LE CHANTIER DES DHOWS
Même si Sur ne produit plus qu'un ou deux boutres par an, des ouvriers indiens réparent ici ces fameuses embarcations qui ont fait la réputation et la prospérité de la ville dès le Ier millénaire avant notre ère. Les deux modèles les plus populaires étaient alors le baggala et le ghanja. Aujourd'hui, la tradition se poursuit dans les règles de l'art, et les ghanjas, voiliers de taille plus modeste, sont encore construits selon les méthodes ancestrales, le calfatage se faisant à la graisse de requin et au plâtre. Des instruments électriques sont par contre employés pour la coupe des boutres, que six travailleurs parviennent à achever en 5 mois pour un coût moyen de 40 000 OMR. Les chantiers produisent également des Sharks, bateaux de bois élancés que l'on manie à l'aviron, comme des yoles ou des outriggers. Spécifiques à Sur, ces embarcations sont utilisées tous les ans en février, lors du Special Day, pour des courses extrêmement populaires. En continuant la route qui longe la lagune, vous apercevrez un magnifique exemplaire de dhow construit à Sur il y a plus de soixante-dix ans, et désormais sorti de l'eau et érigé au sol comme une statue ou plutôt comme un témoin muséal du passé : le Fatah al-Khair. S'il n'est pas possible de monter à bord pour visiter l'intérieur, il est intéressant de s'approcher des flancs du bateau pour observer les finitions. Traditionnellement, les navires étaient fabriqués à la main, sans clous, et des cordes tissées manuellement étaient utilisées pour consolider les jointures.
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