MUSÉE
Créé en 1992, il est installé dans l'ancien palais du sultan ; bâtiment de terre à étage, c'est un bel exemple d'architecture kotoko typique. L'extérieur est décoré de nervures et de pointes en terre. Après avoir ouvert la serrure et poussé la petite porte de bois, vous pénétrez dans la salle principale du palais où sont entreposées pêle-mêle des poteries sao et kotoko plus ou moins anciennes, parmi lesquelles vous pourrez admirer des cafetières, des figurines et des sièges sao en terre cuite. Les murs intérieurs sont décorés de grandes silhouettes d'ocre et de kaolin, elles sont peintes chaque année par les femmes après la saison des pluies qui lessive les murs. Les deux pièces latérales servaient autrefois de chambres aux femmes et de greniers où l'on entreposait les jarres pleines de céréales, de pois de terre et de poisson séché. Vous pouvez voir encore ces grandes jarres ainsi que quelques instruments de pêche (nasses, harpon, reliquat d'une pirogue en papyrus...) utilisés par les anciens. Votre guide vous fera en outre remarquer quelques ustensiles qui auraient appartenu aux fameux ancêtres sao : d'énormes jarres et canaris, qui servaient de bols aux hommes, capables de soulever ces centaines de kilos d'une seule main. « C'étaient des géants ! » précise le gardien d'une voix mystérieuse. Vous montez à l'étage par un étroit escalier extérieur aux marches de terre inégales, érodées par les pluies et les visiteurs. Le premier étage était le domaine réservé de l'homme. De la terrasse centrale, vous pouvez apercevoir les environs, ainsi que le brasier où cuisent les jarres des potières. La pièce de gauche était le salon dans lequel le chef de famille recevait ses invités. Les murs sont tapissés de photographies et de panneaux explicatifs sur la culture kotoko et les autres sites du Tchad. Les portraits des sultans anciens et actuels trônent en bonne place à côté des plans ou des images de leur cité. La pièce de droite servait de chambre à coucher. Les autres pièces regorgent d'objets intéressants : robe brodée à la main (charbane) au XIXe siècle et portée par les princesses kotoko, boubou du sultan, datant du XIXe siècle également, gargoulettes en terre cuite, aiguière (sakane) servant aux ablutions, fourneaux de pipe, menottes en fer et pierres destinées à la lapidation, bâton de commandement utilisé par les sultans et les cadis. Le guide terminera sa visite par la bibliothèque de l'école, vous fera signer le livre d'or. N'oubliez pas de jeter un coup d'œil aux salles de classe de la petite école qui jouxte le palais.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Réservez les Meilleures Activités avec Get Your Guide
Avis des membres sur MUSÉE
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.