MONASTÈRE DE GUÉLATI
On entre au monastère par en haut, en descendant par un large portique. Le chemin menant aux églises est pavé. Le complexe comporte trois églises, un clocher et les ruines de l’académie. L’église principale, dont les fondations ont été jetées en 1106, est dédiée à la Sainte Vierge. A l’intérieur, les fresques qui représentent des scènes de la Bible et la vie des princes sont de style byzantin. A gauche de l’autel, le personnage de droite est David le Reconstructeur qui tient l’église dans sa main. C’est là l’une des images les plus célébrées de la spiritualité géorgienne. L’abside principale du grand chœur est décorée d’une mosaïque de 2,5 millions de pièces. Elle fut exécutée entre 1125 et 1130 et représente une Vierge à l’Enfant entourée des archanges Michel et Gabriel. Elle fut offerte à David par l’empereur byzantin Alexis Comnène.
Face à l’entrée de l’église de la Vierge se tient la plus petite des églises, dédiée à saint Nicolas, elle date du XIVe siècle. On peut en arpenter les escaliers extérieurs pour trouver une vue plongeante sur le complexe. Juste à côté, le clocher du XVIe siècle, sous lequel coule une source miraculeuse. Les canaux endiguant l’eau sont remarquables.
La troisième église, la première à gauche lorsque l’on pénètre dans le sanctuaire, est dédiée à saint Georges ; elle est construite sur le même plan que l’église de la Vierge, d’où la grande unité de l’ensemble. C’est en réalité la plus ancienne des trois églises, fondé par le père de David, avant que celui-ci ne décide d’y fonder son monastère le plus prestigieux. A l’intérieur, des fresques du XVIe siècle représentent la vie de saint Georges et des scènes du Nouveau Testament.
Le second porche de Guélati, au sud-ouest (à gauche en sortant de l’église de la Vierge), était autrefois l’entrée principale du complexe. C’est ici que se trouve le tombeau de David. La volonté du roi était que tout pèlerin entrant à Guélati foule sa tombe, pour le laver symboliquement de tous ses péchés. Les inscriptions sur les portes en fer qui décorent la sépulture de David sont en arabe. Elles ont été ramenées de Gandja en 1139, dans l’Azerbaïdjan d’aujourd’hui, par le fils de David, Dimitri Ier et expliquent l’origine géographique des portes.
Juste devant l’église Saint-Nicolas se trouve le bâtiment de l’ancienne académie. L’édifice abritait une école de philosophie, où étaient également enseignées rhétorique, grammaire, musique, médecine et astronomie. Les savants et les érudits les plus renommés de Géorgie y enseignaient, parmi lesquels Ioanné Petritsi et Arsène Ikaltoeli.