PROMENADE AU BASTION BLANC

Ce fort de calcaire blanc (Bijela Tabija) s’élève à 667 m d’altitude, en haut du quartier de Vratnik, juste à l’est du cœur de la vielle ville et au-dessus du tunnel vers la Bosnie orientale. Prisé des Sarajéviens au coucher du soleil, l'endroit offre des vues plongeantes sur l’agglomération et la vallée de la Miljacka. L’itinéraire qui y mène permet aussi de découvrir d’autres fortifications des anciens remparts de Vrtanik. La date de construction du bastion Blanc lui-même n’est pas connue, mais on suppose qu’un premier ouvrage fut érigé vers la fin du XIV^e siècle, alors que Sarajevo n’existait pas encore. Le fort actuel fut construit puis modifié par les Ottomans entre le milieu du XVI^e siècle et le XVIII^e siècle afin de contrôler les passages vers la Bosnie orientale en direction de Višegrad.

Bastion Jaune et mosquée Blanche. La route qui vient de Baščaršija mène d’abord au cimetière de Kovači, puis passe à côté du bastion Jaune (Žuta Tabija), qui offre déjà de très belles vues. C’est depuis ce fort du XVIII^e siècle que, pendant le ramadan, un coup de canon est tiré chaque soir pour indiquer la fin du jeûne. L’endroit attire alors des centaines de personnes qui viennent pique-niquer en famille. Environ 50 m après le bastion Jaune, il faut tourner à droite dans la rue Bijela-Džamija. Celle-ci longe la caserne de Jacje, bâtiment austro-hongrois en ruine depuis la dernière guerre, jusqu’à la mosquée Blanche (Bijela Džamija). Construite en 1536, elle abrite un magnifique turbë (tombeau). À l’angle de la mosquée, il faut tourner à gauche dans l’allée Džanin, aux maisons toujours criblées d’impacts de la dernière guerre. Peu après la caserne de pompiers, on arrive à la petite place Mejdan-Vratnik d’allure austère avec son café communautaire et ses petites échoppes. À droite, il faut suivre la rue Carina sur environ 350 m jusqu’à la porte de Višegrad (Višegradska Kapi-kula). Édifiée en 1739, ses imposants murs de pierre voûtés passent au-dessus de la route. Servant à la fois d’ouvrage défensif et de poste de douane, elle constitua pendant longtemps le principal accès à la ville depuis la Bosnie orientale. Détruite en 1992-1995, elle a été restaurée selon les plans initiaux. Pour monter jusqu’au bastion blanc, il ne faut pas passer sous la porte de Višegrad, mais prendre à droite la rue Poddžebhana qui file directement au sommet sur environ 250 m. En montant, on trouvera le très agréable restaurant Bijela Tabija.