LES REMPARTS
La muraille fait face au port et à la baie de Tanger. Percée de plusieurs portes massives, elle protégeait la ville des invasions.
Le rempart nord de la casbah longe le jardin du Sultan aménagé sous le règne de Moulay Hassan au XIXe siècle. Il veille à la destinée de la médina depuis de nombreux siècles, car c'est par la mer qu'arrivaient les ennemis. Il semble qu'il reprend en partie l'enceinte de l'ancienne Tingis romaine. Par endroits, de gros blocs de grès se font jour, qui pourraient dater de la période des Omeyyades. La version actuelle date de Moulay Ismaïl qui l'a doté d’un chemin, d’escaliers et de créneaux, après avoir repris la ville aux Anglais, à l'issue d'un siège de quatre ans. Actuellement, deux arches s’appuient sur ce rempart, dont l’une fait partie d’un palais à la très belle façade devenu le riad Sultan, un espace culturel et artistique ouvert ponctuellement au public.
Le rempart situé au sud-ouest a été construit bien avant et semble dater de la période portugaise, et donc du XVe siècle.
Le mur sud-est, compris entre Borj Naam et Borj Amar, est beaucoup plus moderne. Il sépare la casbah de la médina. A l’époque, le rempart paraissait très éloigné de la vieille ville, mais il est aujourd’hui complètement intégré aux constructions de la médina.
Le rempart est, qui va de Bab el-Assa au donjon du Pacha Ali et qui date lui aussi de l’occupation portugaise, est complètement dissimulé par les constructions actuelles. Quand on s’y attarde plus longuement, on remarque qu’il est resté en parfait état et qu’il a conservé son chemin de ronde et la plupart de ses créneaux, dont quelques-uns sont percés de meurtrières.
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