MONITOR HUÁSCAR

Deux commandants perdirent la vie à bord du Huáscar : Arturo Prat, commandant de l’Esmeralda, lors du premier abordage, le 21 mai 1879, dans la rade d’Iquique ; et Michel Grau, commandant péruvien du Huáscar et gentleman devant l’Eternel, pendant le combat d’Angamo, le 8 octobre 1879. C’est durant ce combat que la flotte chilienne parvint enfin à capturer le cuirassé. Le Huáscar capturé, les Chiliens s’en serviront pour continuer la guerre. Un troisième commandant perdra la vie sur ce navire apparemment maudit, Manuel Thompson, tué par une grenade péruvienne lors du bombardement d’Arica. Sur le pont, pour nous faire revivre les combats, de petites plaques en laiton nous indiquent les principaux impacts des tirs de canons ennemis lors des différentes batailles. Des monuments commémoratifs indiquent les lieux où sont tombés les principaux héros de la guerre navale la plus importante d’Amérique du Sud. L’intérieur de ce musée-bateau est évidemment consacré aux combats, dépeints par maints tableaux. Lors de cette bataille, ce sont en fait deux navires blindés chiliens, l’Almirante Cochrane et l’Almirante Blanco Encalada, qui ont permis la prise du Huáscar. De plus, les Chiliens bénéficiaient de l’appui logistique de l’Angleterre ainsi que de l’oligarchie bolivienne, dont de nombreux membres étaient actionnaires de la mine de Huanchaca. On peut se restaurer à côté de la base, dans des restaurants assez recherchés pour leurs spécialités marines, bien que le cadre en soit un peu tristounet, militaire et industrieux.